A écouter et à entendre les étudiants et les professeurs présents hier soir au sein de l’amphi 2 de la Faculté des lettres et des sciences humaines, il n’y a pas que des interrogations, il y a surtout beaucoup d’incompréhension : “Pourquoi veut-on supprimer les Sciences de l’éducation ? Et qui veut cette suppression ?”
“Rien n’est encore joué”, a lâché un enseignant. “La décision définitive ne sera prise qu’au mois de décembre par le ministère”. Pour l’heure, ce qui inquiète surtout les 400 étudiants des Sciences de l’éducation, ce sont les notes basses, un “C”, décernées dans deux rapports d’évaluation, dont un pour la licence.
“Cette note ne signifie nullement que c’est fini pour nous. Cette note signifie plutôt qu’il y a des incompréhensions dans le document. C’est à nous de nous mobiliser pour obtenir les clarifications dont a besoin le ministère”, a jouté le professeur.
Peu à peu, cette ligne de travail a recueilli le soutien de toutes les personnes présentes. Un plan de mobilisation a été défini. “Nous allons sensibiliser et mobiliser d’abord les étudiants et les professeurs des Sciences de l’éducation, mais aussi également les membres du conseil d’Administration de l’Université et l’ensemble des autres universitaires et enseignants”.
“Nous devons défendre ce cursus qui a formé plus de 6 000 étudiants, des principaux, des conseillers d’éducation, des professeurs des écoles”. Une lettre a déjà été envoyée aux parlementaires. L’échéance des prochaines élections régionales offrira une tribune que les opposants à la suppression des Sciences de l’éducation comptent bien utiliser.
Une prochaine réunion entre les différents membres du prochain collectif est déjà programmée pour le mardi 24 novembre, toujours dans l’amphi 2 de la Faculté des Lettres et des sciences humaines.