Depuis le 31 mars, les passagers arrivant sur l’île sont placés en quartorzaine dans des hôtels. Beaucoup se mordent les doigts de ne pas être arrivés 24h plus tôt. Si le cadre est souvent agréable, les conditions de vie sont loin d’être enviables. Surtout quand les passagers réalisent que le discours officiel est loin de leurs réalités.
Le premier point d’incompréhension : le manque d’information sur la sortie. Si hier, nous vous révélions [un courrier distribué aux passagers affirmant une sortie prévue]urlblank:https://www.zinfos974.com/Les-premiers-passagers-en-quarantaine-vont-sortir-sans-etre-testes_a152705.html le mardi 14 avril sans tests de dépistage, [la préfecture a démenti dans la foulée]urlblank:https://www.zinfos974.com/La-prefecture-reagit-a-notre-article-Les-premiers-passagers-en-quarantaine-vont-sortir-sans-etre-testes_a152707.html . Selon les représentants de l’État, le courrier était une option possible, non validée et distribuée par erreur. Une conférence de presse doit être organisée pour connaître la suite des évènements à ce sujet. Conséquence : les passagers ne savent toujours rien.
Autre point de tension : les repas. Si la qualité des menus est loin d’être satisfaisante comme [nous vous le présentions hier]urlblank:https://www.zinfos974.com/Quatorzaine-a-l-hotel-La-barquette-a-du-mal-a-passer_a152722.html , les personnes isolées s’énervent d’autant plus lorsqu’ils entendent les discours officiels à ce propos. En début de semaine, la préfecture avait fait une mise au point affirmant que les repas sont livrés trois fois par jour par un service traiteur qui a adapté les paniers-repas aux interdits et besoins alimentaires des personnes. Selon les autorités, les personnes peuvent trouver à la réception de l’hôtel, des fruits, des viennoiseries, du pain, du thé et du café disponibles en cas de « petite faim » entre les repas. Problème, les passagers cherchent toujours ces fameuses viennoiseries.
Enfin, le dernier sujet d’énervement est le comportement des personnels de la gendarmerie et de la sécurité. Selon les personnes en quarantaine, « gardez vos distances » fait office de bonjour, tandis que le geste de salutation est remplacé par une main posée sur le Taser. Seul le personnel de La Croix blanche est attentionné et respectueux.
Certains passagers invitent les autorités à partager leurs quotidiens afin qu’ils réalisent la différence entre les discours et la réalité.