Mis en examen hier mercredi 11 septembre pour prise illégale d’intérêt, dans l’affaire des mutuelles de Bretagne, le président de l’Assemblée Nationale ne veut pas lâcher son poste. Il a affirmé dans un communiqué de presse qu’il « prend acte de cette mesure procédurale qui va lui permettre de pouvoir se défendre dans ce dossier en bénéficiant de tous les droits attachés » au statut de mis en examen. Il y assure être « serein sur l’issue de la procédure, au regard du classement sans suite de l’ensemble des griefs de la première plainte le 13 octobre 2017, d’autant plus qu’aucun élément nouveau n’a été versé à ce dossier ».
Richard Ferrand a été entendu plusieurs heures hier dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en janvier 2018 à la demande du Parquet National Financier, suite à une plainte de l’association Anticor (lutte contre la corruption, ndlr).
Il est soupçonné d’avoir favorisé l’agence immobilière de sa compagne dans le cadre d’un marché de location de locaux. Par ailleurs, nommé ministre de la cohésion des territoires, il aurait continué à percevoir un salaire des mutuelles de Bretagne (qu’il a dirigé de 1998 à 2012), en tant que « chargé de mission ».
Cette affaire lui a déjà coûté son poste de ministre de la République, puisqu’il a démissionné un mois à peine après sa nomination, mais Richard Ferrand ne compte pas démissionner de la présidence de l’Assemblée Nationale, cette fois.