Mikaël Soubaya s’est vu retirer ses délégations il y a quinze jours par le maire de Saint-André, Jean-Paul Virapoullé. Selon lui, « c’est une véritable injustice, un mépris et un manque de respect », a-t-il déclaré lui-même lors d’une conférence de presse où il a souhaité s’exprimer pour « faire un démenti » car pour lui ce n’est qu’une « grosse opération de communication ». « Il sait qu’il est au plus bas et ceci n’est qu’un prétexte pour contrebalancer la situation ».
Pour rappel, Mikaël Soubaya a été élu en 2008 à la demande du maire lui-même. Un an après son élection, Soubaya avait déposé une lettre de démission car il n’y avait pas de service insertion. Une demande qui lui a été refusée. Le service a quant à lui été créé deux ans plus tard mais avec avec pour directeur, l’ancien maire de Sainte-Rose et très bon ami de Jean-Paul Virapoullé. « C’est du copinage tout ça », s’exclame-t-il. Soubaya s’interroge encore sur le recrutement réel à ce poste.
Pendant tout ce temps, Mikaël Soubaya déclare qu’il a tout fait pour essayer de travailler avec lui, mais ce dernier n’a jamais voulu s’associer, ni même collaborer avec lui. « Plusieurs fois j’ai demandé d’être en copie des mails, mais je n’ai jamais rien reçu. J’ai été écarté du service. »
Malgré ça, Mikaël assure qu’il a continué d’assurer ses fonctions d’élu, ses astreintes, les mariages ou encore les décès. Jean-Paul Virapoullé aurait lui-même déclaré mot pour mot : « Cela fait trois ans que M. Soubaya est absent ». Et Mickaël Soubaya de rétorquer :« Il est présent une semaine sur cinq dans sa commune et est tout le temps à Paris comme lors de la tempête tropicale Fakir et il ose dire que c’est moi qui suis absent ».
Il confie qu’il a, certes, été absent aux cinq derniers conseils, mais a toujours donné procuration et avait toujours des excuses vérifiables. S’il était absent pour le dernier c’est parce que son père venait de décéder. Agacé par la pression mise, il a fini par déclarer : « Je n’en ai rien à faire de mes indemnités, vous pouvez me retirer mes délégations, tout n’est pas une question d’argent, il y a des choses plus importantes ». D’autant que pour lui, il a toujours gagné honnêtement ses indemnités, contrairement à d’autres. « Est-ce que M. Virapoullé a donné ses indemnités à la première adjointe qui signe tout à sa place? Est-ce que l’élue partie plus de neuf mois en métropole pour un concours a vu ses indemnités retirées? »
Aujourd’hui, bien qu’il déclare « prendre de la hauteur et laisser le temps au temps », il confie également qu’il est « plus motivé et déterminé que jamais à être présent à tous les prochains conseils ».
Il a conclu son discours par une citation, qui pour lui, résume parfaitement la situation: « qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage ».