« J’irai voter », assure également Isabelle. « Certains ont perdu confiance, et c’est normal. Mais nous avons besoin d’un grand changement, de quelque chose de différent. Et il faut en finir avec la fraude. Il faut changer des deux grands partis, qui font toujours des compromis avec les puissants. On a besoin d’une personne intègre. Tout à l’heure, je voterai pour (…modération, NLR) », nous indique-t-il.
« J’ai voté pour le ‘moins pire' »
Même choix pour Léo, qui a donné procuration pour pouvoir exprimer sa voix. À quelques heures des résultats du premier tour, le jeune homme, pour qui voter est « important », se dit « sceptique et inquiet ».
Pour Yves, voter est primordial. « Si on ne vote pas, il ne faut pas trop se plaindre après », estime-t-il. « Dans certains pays, il n’y a pas la possibilité de voter », souligne pour sa part Jean-Michel. « Donc si on peut influencer, orienter…, c’est de la responsabilité de chacun. Je ne suis pas inquiet pour ce soir, les urnes parleront ».
Christelle, elle, s’est déjà rendue aux urnes ce matin, pour donner sa voix à son favori. « J’ai voté pour le ‘moins pire’. C’est assez décevant de ne pas pouvoir trouver de candidat qui me corresponde vraiment ». Inquiète de l’affiche du deuxième tour, elle envisage de voter blanc, « même si le vote blanc n’est pas pris en compte ».
« Un vote de barrage »
Léa ira voter, elle aussi. « Je trouve important d’y aller, surtout au premier tour, c’est là que ça se jouera », estime la jeune femme.
Mais certains, déçus de la politique, ne se rendront pas à l’isoloir ce dimanche. C’est le cas notamment de Nicolas. « Je n’irai pas, je n’y crois plus. Si on arrive à 50% d’abstention, il devrait se passer quelque chose ». Il souligne : « J’ai eu l’occasion de travailler avec des élus, et j’en suis dégoûté, vraiment. Les affaires de malversations ne manquent pas. Ces gens sont censés nous représenter mais ils ne représentent rien ». Au deuxième tour, il n’exclut pas totalement de se déplacer, mais ce serait « un vote de barrage ».