Pose de première pierre et discours offensif sur la formation. Le ministre du travail et de la formation professionnelle, Michel Sapin, a pu constater ce matin au Port le démarrage des travaux devant déboucher sur l’extension de la darse de plaisance Port Ouest.
La présentation du projet porté par l’Europe (60%), l’Etat (21%), le Grand Port Maritime (4%), le TCO et la ville, est assurée par Stéphane Raison, président du directoire du GPMR. Un bassin de 165 mètres de long assurera une capacité supplémentaire de 67 anneaux à destination des plaisanciers.
Mais l’essentiel de la visite est articulée autour des problématiques de l’emploi. De l’électricité à l’aménagement paysager, sept sociétés locales – pour 55 équivalents temps-plein – sont impliquées sur ce chantier qui a commencé au mois de juillet par la déconstruction de l’ancien magasin céréalier.
« L’opération « Port est ville » va donner à la ville sa réelle dimension portuaire », se félicite le maire Jean-Yves Langenier, qui profite de ce tête-à-tête pour soumettre au ministre l’idée d’un appui conséquent de l’Etat sur la création d’un pôle formation des métiers d’art sur ses terres.
Car Le Port, c’est aussi la ville du « paradoxe », poursuit le maire. « 40% de notre territoire est voué à de l’activité économique » pendant qu’elle demeure par ailleurs la ville au taux de chômage le plus élevé.
« La formation : c’est décisif ! »
« Des travaux ça amène des emplois mais de l’activité économique ça apporte de l’emploi plus durable », évoque le ministre du travail, qui met un point d’honneur à défendre les fameux contrats d’avenir (entre autres) du gouvernement. « Les emplois aidés et les emplois du secteur privé ne sont pas antinomiques », assure Michel Sapin. Et lorsque l’employabilité connaît une période creuse, le ministre insiste sur l’importance d’assurer la « gestion prévisionnelle des emplois ». « La formation : c’est décisif ! C’est la clé de la réussite ». Il en appelle ainsi à la synergie des pouvoirs publics locaux sur ce volet de la formation.
Avant de quitter ce vaste terrain vague livré aux pelleteuses, le ministre confirme à ce titre qu’une concertation est actuellement menée à Paris sur la meilleure affectation possible des crédits pour la formation. Crédits « qui sont nombreux », ajoute le ministre, ce qui limite du même coup leur visibilité et donc leur sollicitation. Cette concertation devrait aboutir d’ici la fin de l’année.