Quel bilan tirez-vous de ces élections législatives, qui a vu trois candidats issus de la plateforme de la droite et du centre être élus députés ?
Près de 2/3 des Français se sont abstenus lors de ces législatives. Tout ça est à méditer et à réfléchir. Pour la plateforme, je pense que c’est une réussite car au départ, nous n’avions aucun député. Depuis dimanche soir, nous en avons trois. Je suis désolé pour le candidat dans la 5e circonscription, Daniel Gonthier, qui était si proche de la victoire et qui n’a pas démérité…Malgré tout, nos bons résultats dans l’île montrent que le projet porté par la plateforme d’union a su gagner la voix des Réunionnais.
La Réunion n’aura donc aucun député La République en marche à l’Assemblée nationale, même si deux d’entre eux se sont déjà positionnés comme « Macron-compatibles ». Notre île ne court-elle pas le risque d’être moins entendue par le gouvernement ?
Nous sommes dans une démocratie. Il y a donc des idées et des débats d’opinion différents. Mais avant tout se pose aujourd’hui la question du vote de confiance au gouvernement. Or, on vient d’annoncer la composition de ce gouvernement et pour le moment, nous n’avons aucune idée sur la politique qui va être menée. Ce qui est sûr, c’est que les députés réunionnais issus de la plateforme voteront ce qui est bon pour La Réunion.
Les députés de la plateforme voteront-ils la confiance au gouvernement ? Comment comptent-ils se positionner ?
Comme je l’ai dit précédemment, avant de voter quoi que ce soit, attendons de voir le discours de politique générale du nouveau gouvernement pour se faire une idée de ses orientations. J’entends parler d’un appel pour la création d’une sorte de groupe pour les députés réunionnais. Je n’irais pas jusque-là mais ce qui est certain, c’est que nous sommes tous conscients des difficultés des Réunionnais, quelles que soient nos différences politiques. En tout cas, les députés issus de la plateforme, et notamment celui de la 4e (David Lorion, ndlr) sauront voter les bonnes lois.