Le patron de l’enseigne Leclerc est à La Réunion. Voilà dix ans que l'enseigne de grande distribution à prédominance alimentaire est implantée dans notre île. L’occasion pour Michel Édouard Leclerc de revenir sur le bilan et sur les perspectives du groupe.
Au cours de cette conférence, le mastodonte de la grande distribution française continue de jouer sur la corde de la proximité de ses processus d’implantation. Les entreprises sont restées familiales, à en croire le président directeur général. "Les entreprises réunionnaises sont restées réunionnaises", déclare Michel Édouard Leclerc, en forme de réponse à l’actualité du rachat de Vindemia par le groupe antillais Hayot. En préambule de son intervention, le PDG de l'enseigne E.Leclerc rappelait ainsi qu’il "n’avait pas débarqué comme ça à La Réunion. Nous sommes venus, invités par les familles Chong Fah Shen et Thiaw Kine", recontextualise le grand patron.
Le développement d’Hayot, s’il venait à obtenir l’aval de l’Autorité de la concurrence, vient une nouvelle fois bouger les lignes du côté des concurrents installés sur le territoire réunionnais. C’est le cas des chaînes E.Leclerc avec quelques promesses distillées tout au long de la conférence de presse qui s’est tenue ce lundi au Portail Saint-Leu.
"On va repartir sur un nouveau cycle de modernisation et d’efficacité des prix. On est assez grands pour pouvoir revisiter les filières d’approvisionnement. On va acquérir de l’autonomie, construire des filières agricoles où il y aura moins d'intermédiaires", promet ainsi Michel-Edouard Leclerc.
"Centime après centime"
Un plan de bataille que confirme Pascal Thiaw Kine du Groupe Excellence - E.Leclerc La Réunion. "Nous sommes allés à la rencontre des Gilets jaunes. La dimension du prix doit être plus que jamais au coeur de notre organisation", approuve-t-il. "Même si on est leader, ce n’est pas suffisant. Dans les 10 ans à venir, nous voulons nous poser comme un acteur qui va contribuer à baisser l’écart de prix avec la métropole. Nous allons fixer nos prix, pas seulement par rapport à nos concurrents, mais aussi à l’aide d’un nouvel indicateur pour continuer à être les moins chers au niveau régional. Ça se fera centime après centime. (...) On est parti pour 10 ans de contribution à l’amélioration du pouvoir d’achat des Réunionnais", promet-il. La promesse de cette augmentation du pouvoir d’achat de leurs clients tient dans un circuit d’approvisionnement que le groupe Leclerc tient à bichonner.
"Il faut accepter que des différences de situation amènent des différences (de prix) légitimes. Il est normal que l’on ne retrouve pas le même prix si le produit en question a pris l’avion. Il y a plusieurs éléments qui expliquent le prix, il peut y avoir des surcoûts de marges, l’effet de l’octroi de mer, le fait de ne pas avoir repensé le circuit d’approvisionnement... On va aller chercher où on peut gratter", promettent une nouvelle fois les dirigeants du groupe, tout en ayant conscience des limites du process. "Mais il y a aussi la question de l’écologie : est-ce que c’est sérieux de faire prendre l’avion à un produit laitier plutôt que de faire naître des filières locales. Les Réunionnais doivent aussi se poser la question de leur choix de consommation."
À notre question de savoir si l'initiative de baisser les prix n’irait pas au détriment des agriculteurs, le PDG de l'enseigne E.Leclerc répond que "négocier fait partie de notre métier. Nous on achète peu au marché agricoles, mais surtout à des intermédiaires. Plutôt que de nous demander à nous de faire de la morale, il faudrait demander à l'industriel de publier ses comptes", plaide-t-il, à la manière d’un gouvernement qui a toutes les peines du monde à rendre publiques les marges de la chaîne d’intermédiaires de la grande distribution.
Au cours de cette conférence, le mastodonte de la grande distribution française continue de jouer sur la corde de la proximité de ses processus d’implantation. Les entreprises sont restées familiales, à en croire le président directeur général. "Les entreprises réunionnaises sont restées réunionnaises", déclare Michel Édouard Leclerc, en forme de réponse à l’actualité du rachat de Vindemia par le groupe antillais Hayot. En préambule de son intervention, le PDG de l'enseigne E.Leclerc rappelait ainsi qu’il "n’avait pas débarqué comme ça à La Réunion. Nous sommes venus, invités par les familles Chong Fah Shen et Thiaw Kine", recontextualise le grand patron.
Le développement d’Hayot, s’il venait à obtenir l’aval de l’Autorité de la concurrence, vient une nouvelle fois bouger les lignes du côté des concurrents installés sur le territoire réunionnais. C’est le cas des chaînes E.Leclerc avec quelques promesses distillées tout au long de la conférence de presse qui s’est tenue ce lundi au Portail Saint-Leu.
"On va repartir sur un nouveau cycle de modernisation et d’efficacité des prix. On est assez grands pour pouvoir revisiter les filières d’approvisionnement. On va acquérir de l’autonomie, construire des filières agricoles où il y aura moins d'intermédiaires", promet ainsi Michel-Edouard Leclerc.
"Centime après centime"
Un plan de bataille que confirme Pascal Thiaw Kine du Groupe Excellence - E.Leclerc La Réunion. "Nous sommes allés à la rencontre des Gilets jaunes. La dimension du prix doit être plus que jamais au coeur de notre organisation", approuve-t-il. "Même si on est leader, ce n’est pas suffisant. Dans les 10 ans à venir, nous voulons nous poser comme un acteur qui va contribuer à baisser l’écart de prix avec la métropole. Nous allons fixer nos prix, pas seulement par rapport à nos concurrents, mais aussi à l’aide d’un nouvel indicateur pour continuer à être les moins chers au niveau régional. Ça se fera centime après centime. (...) On est parti pour 10 ans de contribution à l’amélioration du pouvoir d’achat des Réunionnais", promet-il. La promesse de cette augmentation du pouvoir d’achat de leurs clients tient dans un circuit d’approvisionnement que le groupe Leclerc tient à bichonner.
"Il faut accepter que des différences de situation amènent des différences (de prix) légitimes. Il est normal que l’on ne retrouve pas le même prix si le produit en question a pris l’avion. Il y a plusieurs éléments qui expliquent le prix, il peut y avoir des surcoûts de marges, l’effet de l’octroi de mer, le fait de ne pas avoir repensé le circuit d’approvisionnement... On va aller chercher où on peut gratter", promettent une nouvelle fois les dirigeants du groupe, tout en ayant conscience des limites du process. "Mais il y a aussi la question de l’écologie : est-ce que c’est sérieux de faire prendre l’avion à un produit laitier plutôt que de faire naître des filières locales. Les Réunionnais doivent aussi se poser la question de leur choix de consommation."
À notre question de savoir si l'initiative de baisser les prix n’irait pas au détriment des agriculteurs, le PDG de l'enseigne E.Leclerc répond que "négocier fait partie de notre métier. Nous on achète peu au marché agricoles, mais surtout à des intermédiaires. Plutôt que de nous demander à nous de faire de la morale, il faudrait demander à l'industriel de publier ses comptes", plaide-t-il, à la manière d’un gouvernement qui a toutes les peines du monde à rendre publiques les marges de la chaîne d’intermédiaires de la grande distribution.