Dans un contexte de crise économique globale, ce ne sont pas que les croyants, mais aussi toute la société qui doit profiter de ce jour pour réviser ses valeurs. Monseigneur Aubry, invité à prendre la parole à l’occasion de cette fête païenne assure que « plus que jamais en ces temps de crise économique, il importe de rechercher l’essentiel : l’amour, la vérité, la justice, la liberté, la paix (…)« . Des mots forts qui ne manqueront pas de vous interpeller mais qui devraient aussi faire réfléchir.
A une heure où la crise financière est bien souvent payée par les plus faibles, Monseigneur Aubry estime qu’une société « ne peut pas vivre constamment au-dessus de ses moyens ». Il ajoute qu’ « en aucun cas, les fêtes de Noël et du Nouvel An ne devraient être des prétextes à la débauche, à la démesure et comme une insulte à ceux qui n’ont rien ». Eh oui, le paradoxe est là : une fête qui célèbre à l’origine la simplicité signifiée par « la naissance de Jésus né sur la paille dans une étable », est devenue aujourd’hui l’occasion de dépenser toujours plus… Selon l’homme d’église, Noël doit être l’occasion de « s’interroger sur le vrai sens de la vie, sur la valeur des relations humaines ».
L’évêque regrette que « comme chaque année à la période de Noël, beaucoup se pressent dans les magasins pour acheter des cadeaux et préparer les fêtes de fin d’année » … Mais la foi de l’homme l’amène à rappeler malgré tout que « la consommation effrénée ne rend pas heureux »… Et en espérant être entendu, il ajoute que chacun est appelé à l’occasion de cette fête à « un minimum de retenue, de partage avec les indigents » et « à une plus grande solidarité ».