Le corps sans vie d’un homme de 30 ans avait été retrouvé au Guillaume Saint-Paul dans la nuit du 7 au 8 juillet 2017. Ce sont les passants qui l’ont trouvé sur la voie publique. Il gisait dans une marre de sang à l’arrêt de bus du Maïdo.
A l’époque, tout porte à croire qu’il s’agit encore d’un ralé-poussé sur fond d’alcool et de zamal qui a mal tourné. L’enquête aboutit quelques mois plus tard. La chronologie de cette funeste soirée émerge. Il ressort de l’enquête de gendarmerie que la victime a passé la soirée avec deux autres hommes avant que l’un deux ne le poignarde à trois reprises au niveau du thorax.
Promesse d’embauche et situation familiale n’ont pas fait le poids devant la gravité de l’accusation
Malgré l’absence de témoins et le manque d’indices, les deux hommes sont mis en examen pour meurtre. L’un d’eux reconnaît avoir donné les coups de couteau. L’autre, 24 ans, affirme avoir été présent mais aurait tenté de séparer les deux hommes avant de s’enfuir. Une version qui ne tiendrait pas tout à fait la route. Les deux mis en cause avaient d’ailleurs partagé la somme d’argent volée de la sacoche de la victime. « Des faits doivent encore être attribués à l’un et à l’autre », rappelle toutefois l’avocat général ce mardi.
C’est le jeune de 24 ans qui demande à nouveau une mise en liberté en attendant son procès aux assises. Il déclare avoir une promesse d’embauche et des jumeaux qui l’attendent. Mais son « intolérance à la frustration » relevé par l’expert psychiatre et les huit mentions sur son casier judiciaire dont deux pour vol avec violence, n’arrangent pas son cas. Sa demande de mise en liberté a été refusée ce mardi après-midi.