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Meurtre de Corine Ramouche : J.Y Gobalraja condamné à 22 ans de réclusion criminelle

Ce mardi débute le [deuxième et dernier jour du procès de J.Y Gobalraja]urlblank:https://www.zinfos974.com/%E2%96%B6%EF%B8%8FAssises-Corine-Ramouche-n-avait-aucune-chance-de-s-en-sortir_a143766.html , jugé pour le meurtre de sa femme, Corine Ramouche. L’audience a débuté par l’audition d’un témoin récalcitrant qui, malgré sa convocation, n’avait pas tenu compte des injonctions de la cour. La présidente a donc décidé de le faire récupérer sous bonne escorte, […]

Ecrit par Regis Labrousse – le mardi 27 août 2019 à 18H13

Ce mardi débute le [deuxième et dernier jour du procès de J.Y Gobalraja]urlblank:https://www.zinfos974.com/%E2%96%B6%EF%B8%8FAssises-Corine-Ramouche-n-avait-aucune-chance-de-s-en-sortir_a143766.html , jugé pour le meurtre de sa femme, Corine Ramouche.

L’audience a débuté par l’audition d’un témoin récalcitrant qui, malgré sa convocation, n’avait pas tenu compte des injonctions de la cour. La présidente a donc décidé de le faire récupérer sous bonne escorte, par les forces de l’ordre.

L’homme prétend ne pas s’être rendu au tribunal, car il n’a pas le moral. Considéré comme un témoin important, il avait tenté d’escalader jusqu’au premier étage de la résidence après avoir entendu les hurlements de Corine Ramouche. Il explique avoir vu une partie de la scène dans la chambre de l’appartement, en passant sa tête, s’appuyant sur le rebord. Il prétend avoir vu  l’accusé porter des coups sur la partie haute de la victime avec un objet de couleur noir en main. Il affirme: « il s’acharnait sur elle », décrivant un flot incessant de coups. Il prétend également que l’accusé aurait tenté de l’étouffer avec un oreiller. 

Le témoin insiste sur le fait qu’il était affolé et que tout s’est passé très vite, laissant quelque peu planer un doute sur ses déclarations. Il affirme être traumatisé par ce qu’il a entendu et reconnaît être, encore aujourd’hui, très marqué par ce qu’il a vu.

Un accusé conscient, mais quasi impassible 

Jean-Yves Gobalraja a ce matin de nouveau été entendu à la barre. Le procureur général demande à l’accusé s’il connaît la peine qu’il encourt, ce à quoi ce dernier répond :« Oui la perpétuité ». Le procureur général reproche à J.Y Gobalraja de se présenter depuis le début du procès comme un « ayant subi ». Lorsqu’il lui pose la question :« Avez-vous tué volontairement votre épouse le 28 octobre 2017? », l’accusé répond une nouvelle fois « oui », sans la moindre hésitation. J.Y Gobalraja ne montre aucune compassion, jusqu’au moment où Me Navarro, son avocat, l’incite à se livrer. L’accusé fond en larmes devant les jurés.« C’est dur, comment j’ai pu faire ça, c’est quelqu’un qui ne méritait pas ça ». 

La soeur de la défunte témoigne à la barre et confie avoir eu J.Y Gobalraja au téléphone juste après les faits. Ce dernier lui a dit, d’une voix totalement stoïque, « Corine est décédée ». Elle décrit sa soeur comme « une belle personne », « une femme de valeur », qui n’avait jamais de mauvais mots envers son mari. « J’ai tout essayé pour sauver mon mariage, je n’en peux plus. Je veux démarrer une nouvelle vie », lui avait-elle confié. 

La seconde soeur de la victime espère notamment que procès fasse figure d’exemple pour toutes les femmes victimes de violences. Elle déclare par ailleurs avoir tout fait pour que la famille proche puisse voir le corps. Mais ils n’ont pu voir que la moitié de son visage, tant ce dernier était mutilé.

La présidente demande à l’accusé si le problème ne viendrait finalement pas de lui. Ce à quoi il rétorque d’une voix sereine « non le problème ne vient pas de moi ». Suivi par un psychologue en prison afin de pouvoir travailler sur son enfance difficile, il explique à la présidente qu’il n’a pas encore fait de travail sur lui-même. Compte tenu de la peine encourue, nul doute qu’il aura très certainement de nombreuses années devant lui en milieu carcéral pour pouvoir y réfléchir.

Pour Me Morel, représentant la partie civile, la préméditation ne fait aucun doute. Lorsque la date du divorce a été prononcée pour le 10 novembre 2017,  J.Y Gobalraja aurait clairement déclaré « si tu n’es pas avec moi, tu ne seras avec personne d’autre ». L’avocat déclare en s’adressant aux jurés « c’est une mise à mort et elle est implacable. (…) Je vous en prie, soyez juste ».

Le procureur général débute les réquisitions en déclarant « l’un des crimes les plus graves est celui d’enlever la vie. Il est puni par la peine la plus lourde que vous avez à juger ». En s’adressant aux jurés, il ajoute « la souffrance des familles est indicible, la décision que vous allez rendre doit être le témoignage de ce qu’est notre société, vous allez participer au rôle de régulateur social par votre décision. »

L’avocat général déclare qu’en trente ans de carrière il est rare de voir de telles blessures sur une personne: deux coups sur la face et cinq à l’arrière du crâne. Il requiert 25 ans de réclusion criminelle.

L’accusé s’est exprimé une dernière fois. Il a reconnu « la gravité des faits » reprochés et « les conséquences ». L’homme a demandé le pardon à sa femme et à sa famille. 

Le verdict est tombé en début de soirée. J.Y Gobalraja a finalement été condamné à 22 ans de réclusion criminelle. 

 

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