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Meurtre de Christophe Brousset à Mayotte : 20 ans de réclusion pour les deux accusés

Les profils des mineurs accusés du meurtre de Christophe Brousset ont été évoqués par la cour d'assises de Mayotte. Ils ont été condamnés à 20 ans de prison.

Ecrit par P.J – le jeudi 30 mars 2023 à 10H01

Accusés du meurtre de Christophe Brousset survenu en 2016, les profils des auteurs de ce crime ont été évoqués lors des trois jours du procès qui s’est tenu de mercredi à vendredi dernier en présence de l’ancienne femme de la victime et de son fils Matteo, rapporte le journal de Mayotte.  

Le 15 avril 2016, Christophe Brousset faisait une pose à proximité du collège K1 à Kawéni pendant que sa compagne était dans le véhicule lorsqu’il a été attaqué par trois jeunes qui se sont déchainés sur lui à coups de pied avant que l’un d’eux n’inflige le coup fatal au restaurateur. Christophe Brousset a été assassiné à coup de couteau de cuisine. 

Le plus jeune, âgé de 13 ans au moment des faits, a déjà été jugé en 2019 par un juge pour enfants, note Mayotte Hebdo.

Les deux autres étaient âgés de 16 et 17 ans. Le premier avait déjà 4 condamnations à son actif. L’accusé a passé son enfance dans une case en tôle à Kawéni avec sa mère et ses 7 frères et sœurs de trois pères différents. Le mineur, souvent dehors, reçoit des corrections corporelles de sa mère, rapporte le média. Cela lui arrive de consommer de l’alcool ou de la drogue.

Le deuxième avait déjà quatre condamnations pour vol aggravé à son actif. Le jeune homme consommait déjà de l’alcool et du bangue, mais aussi de la chimique. Impulsif et colérique, il s’avérait être très attaché à sa mère qui avait été expulsé en laissant son enfant sur le territoire. Celui-ci a passé le plus clair de son temps dans les rues depuis ses 9 ans, apprend-on dans le Journal de Mayotte.

Pour ce qui est du troisième (qui ne comparaissait pas devant les assises puisque déjà jugé par un juge pour enfants), pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse qui lui avait interdit de se rendre à Kawéni, il n’aurait pas dû se trouver dans ce quartier. Dès son jeune âge, il aurait été témoin de violences perpétrées par son père contre sa mère. Son comportement déjà violent s’était dégradé au collège avec un absentéisme croissant et des fréquentations qui le poussaient à se marginaliser. Le mineur trempait dans des histoires de vol en réunion pour se procurer de l’alcool ou du bangue. Squats, consommation d’alcool et de bangue étaient donc le quotidien de ces trois jeunes, tous nés à Mayotte, qui avaient pour point commun la défaillance paternelle.

A l’issue de trois jours de procès, 20 ans de prison ont été prononcés à l’encontre des accusés par la cour d’assises, qui a décidé de suivre l’exclusion de l’excuse de minorité demandée par l’avocat général.

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