Comme annoncé dans un [article précédent]urlblank:http://www.zinfos974.com/Meteo-France-COI-Un-forum-pour-anticiper-les-evenements-trois-mois-a-l-avance_a47839.html , Météo France Réunion a tenu un forum avec les îles de la zone cette semaine, afin « que nos conclusions sur les prévisions saisonnières soient concordantes », explique Yves Gregories, directeur inter-régional de Météo France. Le projet Acclimate arrive à son terme cette année. Ainsi la mise en place d’une « descente d’échelle dynamique », à savoir l’utilisation régionalisée des données météorologiques, enthousiasme les pays de la zone, notamment les Comores et Madagascar qui connaissent de grosses intempéries mettant en péril leur situation socio-économique.
« Pour l’instant, nous travaillons avec une méthode de prévisions qui a ses limites. La méthode dite de descente d’échelle dynamique nous permettra d’avoir des prévisions locales jusqu’à six mois », indique Mohamed Hamid, chargé des études de variabilité et de changement climatique aux Comores. Ce dernier espère que ce rendez-vous se pérennise. « Ce qui serait bien, ce serait la création d’un portail pour avoir accès aux données qui nous sont spécifiques », indique t-il. « Ce forum est une opportunité pour améliorer nos capacités », assure Andriana Rakotomavo, représentant de la direction de la météorologie de la Grande Ile.
Ce premier forum régional, que Météo France souhaite aussi pérenniser grâce au soutien sollicité de la COI, concerne divers secteurs d’activités tels que le domaine de l’agriculture ou encore de la santé. « Chacun a pu apporter ses idées et son avis. C’était avant tout un échange. L’un des objectifs est aussi d’avoir un langage commun », précise Yves Gregories.
Pour cette fois, l’ensemble des données réalisées à partir de la méthode de descente d’échelle dynamique a été mis sur un CD-Rom distribué aux professionnels. Le portail Drias, qui est national, donne des projections climatiques régionalisées « mais limitées sur les Dom », reconnaît le directeur inter-régional de Météo France. Ce projet apparaît d’autant plus incontournable car il offre des projections climatiques jusqu’à 30 ans, ce qui permet pour la zone d’avoir une visibilité à long terme sur l’impact du changement climatique.