Le ministre italien de l’Agriculture a appelé les Italiens à se passer d’ananas pour leurs repas de fêtes. Non pas qu’il en veuille particulièrement à ce délicieux fruit, mais il en a fait le symbole de l’absurdité de notre monde moderne qui importe des milliers de tonnes de fruits exotiques, en consommant énormément d’énergie pour les amener de leurs pays d’origine jusque sur les tables des Européens, alors que l’Europe produit elle-même des milliers de tonnes de fruits qui ne trouvent pas preneur dans leurs pays d’origine, et que l’on est donc obligé d’exporter, là aussi en consommant de l’énergie…
« Ce n’est pas une campagne contre l’ananas« , a tenu à préciser le ministre italien! « Mais ce fruit exotique est un symbole du produit qui fait 2.500 km pour arriver sur nos tables, alors qu’en Italie on cultive 4.500 produits typiques« , a-t-il expliqué.
« S’ils veulent des fruits, les gens peuvent manger des oranges, des mandarines, des pommes et des kiwis« , insiste Luca Zaia, soulignant que l’Italie est un grand producteur de kiwis.
Les mêmes questions peuvent se poser dans une petite ile comme la Réunion. Ne pourrait-on pas de satisfaire de nos productions de fruits locaux, plutôt que d’en exporter une partie et d’importer de grandes quantités d’autres variétés?
D’autant que, sans être chauvins (moi? jamais…), il est de notoriété publique que nos letchis, nos ananas Victoria, nos mangues José, nos papayes, nos avocats sont les meilleurs du monde…