Le tribunal correctionnel est rempli le dossiers de violences faites aux femmes. Pire, la cour d’assises l’est aussi. Et trop souvent, elles ont donc perdu la vie. Dans la plupart des cas, l’homme est jaloux, possessif, menaçant. Dans certaines affaires, les menaces n’ont pas été prises au sérieux et le résultat, plusieurs mois ou années plus tard, peut s’avérer dramatique.
Cette mère de famille de Saint-André a-t-elle évité le pire? Il y a un an, son conjoint, sans casier judiciaire, la violente. Elle porte plainte et le quitte. Il l’appelle et lui envoie des textos, lui demandant de retirer la plainte, la suppliant de rentrer, mais aussi menaçant de les tuer elle, et leurs trois enfants. Des témoins l’aperçoivent aussi en train de rôder autour de la maison la nuit.
Devant le tribunal correctionnel de Champ Fleuri ce vendredi, il dit « regretter tout ça ». Cela fait un an qu’il n’y a rien à signaler. Il a un droit de visite sur ses enfants et passe parfois dans le quartier où réside sa femme pour y retrouver des amis. Sans incident. Bon, il erre un peu devant l’école quand elle va chercher les enfants.
Elle dit avoir peur mais sans aucun pas de travers de sa part, difficile de lui donner autre chose que du sursis. D’autant plus que son avocat rappelle que pour les violences, il n’a jamais été poursuivi ni condamné. Il a donc écopé de 3 mois de sursis.