
Le 12 mars dernier à Saint-André aux alentours de 2 heures du matin, Louis M. rentre ivre chez ses parents. Alors que sa mère refuse de lui donner argent et cigarettes, il l'insulte copieusement : "Si je rentre en prison, je vais payer quelqu'un pour vous tuer", lance-t-il à son attention. Ensuite, il pète un câble et s'en prend aux voisins qui étaient tranquillement en fête avec quelques amis. Le voisin, las de ses insultes, veut aller le corriger. Il est arrêté in extremis par sa conjointe. Comprenant ce qu'il risque et motivé par la peur de son voisin qui est plus costaud que lui, le prévenu brandit un couteau :"Si tu rentres chez moi, je te pique. Si la police ne vient pas, je te coupe la tête".
La mère appelle la police et Louis M. est interpellé. Il faudra attendre 15 heures pour l'interroger tellement il est alcoolisé. Il est testé à 2,70 g/l à 2h30. Placé directement en dégrisement, il est toujours à 1 g/l à 14 heures. Il est entendu quelques heures plus tard.
À la barre, il reconnaît les faits de menaces sur les voisins, mais pas sur ses parents. Il reconnaît également avoir insulté sa mère avec qui il indique avoir un vrai problème : "Elle boit tous les soirs. S'il y a de l'alcool à la maison, c'est de sa faute. Si je bois à la maison, c'est pour qu'elle boive moins. Ma mère m'aime pas, elle voulait une fille, elle ne me voulait pas. Elle m'a déjà dit que je n'étais pas un enfant désiré. Mon père est handicapé, c'est moi qui le protège, jamais je ne l'aurais touché". Sa mère, petite et frêle, est présente à l'audience : "On en peut plus, on a peur de lui. Je veux une mesure d'éloignement" indique-t-elle à la barre.
La mère appelle la police et Louis M. est interpellé. Il faudra attendre 15 heures pour l'interroger tellement il est alcoolisé. Il est testé à 2,70 g/l à 2h30. Placé directement en dégrisement, il est toujours à 1 g/l à 14 heures. Il est entendu quelques heures plus tard.
À la barre, il reconnaît les faits de menaces sur les voisins, mais pas sur ses parents. Il reconnaît également avoir insulté sa mère avec qui il indique avoir un vrai problème : "Elle boit tous les soirs. S'il y a de l'alcool à la maison, c'est de sa faute. Si je bois à la maison, c'est pour qu'elle boive moins. Ma mère m'aime pas, elle voulait une fille, elle ne me voulait pas. Elle m'a déjà dit que je n'étais pas un enfant désiré. Mon père est handicapé, c'est moi qui le protège, jamais je ne l'aurais touché". Sa mère, petite et frêle, est présente à l'audience : "On en peut plus, on a peur de lui. Je veux une mesure d'éloignement" indique-t-elle à la barre.
"On sent que c'est une cocotte minute"
Avec 3 mentions au casier, le psychiatre a indiqué que Louis M. a un trouble de la personnalité "border line" avec décompensation mais il est accessible à une sanction pénale. "J'ai peur qu'il ne se passe un drame", tance le parquet. "C'est une situation particulièrement tendue, ça dure depuis 2011, date de la première main courante, il n'avait que 14 ans. Il ne se remet pas en question. Au-delà de sa consommation alcoolique, il a besoin de soins psychiatriques. Je vous demande une peine de 18 mois dont 8 mois de sursis probatoire, la révocation de 6 mois du sursis précédent, des obligations de soins et une interdiction de contact et de paraître au domicile de ses parents et des victimes ainsi que le maintien en détention détention", fustige la procureur qui conclue : "On sent que c'est une cocotte minute".
"C'est une bien triste histoire", répond la défense. "Il s'agit d'un jeune homme qui se cherche encore et qui a tant besoin d'une expertise psychiatrique. Il a des rapports toxiques avec sa mère, il se sent mal aimé, ses mots sont forts. Le soutien qu'il n'a pas eu durant son enfance font de lui ce qu'il est aujourd'hui"; plaide la défense qui demande une peine plus juste et moins élevée. La parole revenant au prévenu en dernier, Louis M. ajoute : "Je suis prêt à faire une cure mais bon, je vais faire de la prison".
Le tribunal prononce les peines requises par le parquet et ajoute un sursis probatoire renforcé. Louis M. part pour 16 mois en détention. Sa dernière parole sera à l'attention de son père : "Comment je vais faire pour voir mon père".
Avec 3 mentions au casier, le psychiatre a indiqué que Louis M. a un trouble de la personnalité "border line" avec décompensation mais il est accessible à une sanction pénale. "J'ai peur qu'il ne se passe un drame", tance le parquet. "C'est une situation particulièrement tendue, ça dure depuis 2011, date de la première main courante, il n'avait que 14 ans. Il ne se remet pas en question. Au-delà de sa consommation alcoolique, il a besoin de soins psychiatriques. Je vous demande une peine de 18 mois dont 8 mois de sursis probatoire, la révocation de 6 mois du sursis précédent, des obligations de soins et une interdiction de contact et de paraître au domicile de ses parents et des victimes ainsi que le maintien en détention détention", fustige la procureur qui conclue : "On sent que c'est une cocotte minute".
"C'est une bien triste histoire", répond la défense. "Il s'agit d'un jeune homme qui se cherche encore et qui a tant besoin d'une expertise psychiatrique. Il a des rapports toxiques avec sa mère, il se sent mal aimé, ses mots sont forts. Le soutien qu'il n'a pas eu durant son enfance font de lui ce qu'il est aujourd'hui"; plaide la défense qui demande une peine plus juste et moins élevée. La parole revenant au prévenu en dernier, Louis M. ajoute : "Je suis prêt à faire une cure mais bon, je vais faire de la prison".
Le tribunal prononce les peines requises par le parquet et ajoute un sursis probatoire renforcé. Louis M. part pour 16 mois en détention. Sa dernière parole sera à l'attention de son père : "Comment je vais faire pour voir mon père".