

Des majorations abandonnées
Gestionnaire des centrales thermiques de l'océan Indien et de la Guadeloupe, le groupe Séchilienne-Sidec se pencherait actuellement sur la principale doléance des agents. Il faut dire que ces deux centrales représentent à elles seules près de 60% de la production électrique réunionnaise, de quoi lancer un signal fort à quelques semaines des fêtes de fin d'année et ce, près d'un an après la précédente mobilisation sociale des salariés.
Si la brûlante question des salaires refait surface, c'est que les agents concernés ont récemment découvert une irrégularité des plus insoupçonnables. Leur rémunération ne respectant en rien les majorations successivement annoncées par des amendements remontant aux années 50. "En 1950, la loi indiquait que dans les départements d'outre-mer, les agents IEG (Industrie électrique et gazière) bénéficient de l'intégralité des indemnités appliquées aux fonctionnaires d'Etat" explique notre interlocuteur. Depuis, plusieurs amendements visant à majorer ces salaires sont intervenus sans qu'ils soient concrètement appliqués en Guadeloupe et à la Réunion. Entendez, une majoration cumulée de 25% en 1950, de 40% en 1957 et de 53% en 1979 pour le département de la Réunion. Problème, depuis près de six décennies, les salariés ne perçoivent que 20% de majoration.
Résultat, une délégation s'est rendue à Paris la semaine dernière afin de discuter de la mise en application d'un décret qui n'a jamais été respecté au grand dam des salariés de la Réunion et de la Guadeloupe. Lesquels attendent la date clé du 16 décembre prochain avant de faire entendre leur revendication.