La majorité municipale de Saint-Louis fait part de son désaccord à la population suite à la [recommandation de la Chambre régionale des comptes de mettre la commune sous tutelle]urlblank:https://www.zinfos974.com/Menace-de-mise-sous-tutelle-Une-volonte-manifeste-de-sanctionner-la-commune-de-St-Louis_a129451.html .
Une centaine de personnes sont présentes devant l’hôtel de ville ce lundi matin. « Nous sommes de retour à l’équilibre budgétaire depuis fin 2017, un an avant les préconisations de la Chambre (…) on se rend compte au fil des entretiens avec le magistrat de la Chambre qu’il y a une volonté de remanier complètement notre budget prévisionnel, ce que nous estimons illégitime et infondé », a dénoncé Patrick Malet.
Pour le maire, il s’agit d’un acharnement. « Ils ne veulent pas nous lâcher. On a l’impression qu’on veut toujours nous stigmatiser », ajoute-t-il.
Depuis 2009, la commune est sous contrôle de l’Etat dans le cadre de la résorption du déficit de la section fonctionnement. « Un déficit aujourd’hui totalement résorbé », assure le maire et puisque le budget 2018 « n’en crée pas de nouveau , la CRC ne peut pas proposer de mesures correctives ».
Au total, le magistrat de la Chambre en charge du dossier a interrogé la commune sur 34 points du budget portant essentiellement sur l’estimation des recettes ou la répartition des dépenses. Egalement en cause, le financement des réparations urgentes occasionnées par les intempéries du début de l’année estimées à 1,1 millions d’euros. Pour faire face à ces dépenses de fonctionnement, le magistrat préconiserait une baisse des subventions accordées au CCAS, à la caisse des écoles et aux associations.
« Nous sommes à même de faire nos propres choix ». La position de la CRC entrave ainsi « le principe de libre d’administration des collectivités locales consacré par notre Constitution », lance un cadre.
Depuis ce lundi matin, la mairie est fermée symboliquement en guise de protestation. Un service minimum est toutefois assuré cette semaine, dans l’attente d’un entretien avec le Préfet.
Prisca Bigot sur place