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Même si le gouvernement octroyait de nouveaux contrats aidés, trop tard pour une rentrée le 18 août ?

D’un côté, on a le Préfet, représentant à la Réunion de l’Etat, dont une des premières mesures prises depuis sa prise de fonction a été de débloquer 1.800 contrats aidés supplémentaires afin dit-il, que la rentrée puisse se faire dans de bonnes conditions. En face, on a 21 des 24 maires qui disent que c’est […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 10 août 2017 à 13H58

D’un côté, on a le Préfet, représentant à la Réunion de l’Etat, dont une des premières mesures prises depuis sa prise de fonction a été de débloquer 1.800 contrats aidés supplémentaires afin dit-il, que la rentrée puisse se faire dans de bonnes conditions.

En face, on a 21 des 24 maires qui disent que c’est notoirement insuffisant et qu’il leur faut au minimum 3.298 personnels supplémentaires. Pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour constater qu’il manque 1.498 contrats aidés…

Et au milieu, Muriel Ménicaud, la ministre du Travail, qui déclare hier soir à l’Assemblée nationale, en réponse à une question de Jean-Hugues Ratenon au nom de tous les élus de la Réunion, que le chiffre définitif n’est pas encore arrêté, que les arbitrages du Premier ministre interviendront dans « quelques jours« , et que l’outremer fait partie des priorités du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, on imagine mal comment la rentrée pourrait avoir lieu le 18 août comme prévu. On avait déjà du mal à concevoir comment les maires allaient pouvoir embaucher 1.800 contrats aidés d’ici le 17, jour de la pré-rentrée. Mais si la décision est prise « dans quelques jours » par le Premier ministre, le temps que les documents soient transmis par les voies hiérarchiques, ce sera quasi mission impossible pour chaque maire d’embaucher plusieurs dizaines de personnes en deux ou trois jours.

Il y a donc de grandes chances que les élèves, et les enseignants, bénéficient de quelques jours de vacances supplémentaires.

Comment se fait-il que le gouvernement ait attendu si longtemps pour découvrir le problème?

Mais il est une question qu’on ne peut s’empêcher de se poser : comment se fait-il que le gouvernement découvre ce problème aussi tard? Ce n’est pas faute pour les élus d’avoir joué leur rôle. Tous nos députés, tous bords politiques confondus, sont intervenus tant au niveau du Préfet qu’à l’Assemblée nationale, pour attirer l’attention du gouvernement sur l’urgence et la gravité de ce problème. Même Nassimah Dindar en a parlé avec le Premier ministre. Sans réaction jusqu’à l’annonce des 1.800 postes supplémentaires il y a trois jours. A une semaine de la rentrée!

Décidément, ce gouvernement donne de plus en plus l’image d’une bande d’amateurs qui réagit aux problèmes une fois qu’ils sont là plutôt que de les anticiper. Vivement que nos chers ministres prennent la mesure des difficultés auxquelles ils sont confrontés à la Réunion, car sinon ça risque fort de leur péter à la figure.

La pression monte, monte dans la cocotte-minute. Ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus…

 

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