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Même menotté, l’alcoolique blesse un gendarme

Depuis le début de cette semaine, l'alcool fait son grand retour dans les affaires jugées devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Outre les conduites sous l'empire d'un état alcoolique, la violence est souvent un des nombreux effets secondaires d'un état d'ivresse. Ce mardi, ce sont deux gendarmes qui en ont fait les frais suite à une interpellation à la gare routière de Saint-Paul.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 10 février 2021 à 16H41

« Liquide incolore et inflammable obtenu par distillation du vin et des jus sucrés fermentés« , telle est la définition du mot « alcool » dans le dictionnaire. Une boisson alcoolisée, ou un alcool, est une boisson contenant de l’éthanol. Le vin, la bière, les eaux-de-vie, sont des exemples de boissons alcoolisées. Le goût, mais aussi l’effet psychodysleptique de l’éthanol, peuvent participer à l’appétence pour ce type de boisson et motiver sa consommation. Dans la réalité, les effets secondaires sont généralement suivis de poursuites judiciaires dans de nombreux cas. 

Ce mercredi après-midi, Jean-Denis A., 50 ans, en a fait les frais à ses dépens. À la barre, le grand gaillard est gentil, poli et fait montre de repentance. La veille, alors qu’il est dans un bar-tabac sur la chaussée royale, le propriétaire appelle les gendarmes car il importune les clients. Il finit par partir pour la gare routière et par se faire cueillir là-bas par les deux militaires de la brigade de prévention et de proximité.

Ça part direct en vrille : « Moucate de zoreil, fé bour à zot » en introduction. Il refuse ensuite d’entrer dans la voiture et se débat dans tous les sens. « Allé fé bour zot ki » indique t-il en guise de remerciement le tout suivi de menaces de mort : « Mi sa va tue à zot, bour out menottes dans out ki« . 

Il finit par toucher le conducteur à la tête

Les gendarmes finissent par le rentrer dans l’auto en lui mettant les menottes direction le CHOR pour voir si son état est compatible avec la garde à vue tant il est alcoolisé ! C’est alors le deuxième round qui commence. Il se débat dans tous les sens à l’arrière et met des coups de pieds partout. Il finit par toucher le conducteur à la tête qui arrête la voiture sur la bande d’arrêt d’urgence. Il faudra que le collègue qui était à l’arrière avec lui, le tase pour le calmer. Il finit au poste avec un taux affiché de 1,76 g/l l’alcool dans le sang. 

Six mentions à son casier et percevant l’allocation handicapé eu égard à ses problèmes d’alcool, il reconnaît boire 1/2 litres de rhum par jour et du vin. Il a déjà fait plusieurs cures de désintoxication mais en vain. « Encore un dossier sur fond d’ivresse », indique la procureure. « Il s’énerve et ça monte crescendo. Il ne se souvient plus de tout mais je fais confiance aux déclarations des gendarmes d’autant qu’elles sont en parfaite corrélation avec les constatations médicales. Il a déjà été accompagné à plusieurs reprises mais il va devoir se sevrer ! » requiert le parquet qui demande une peine de 8 mois de prison dont 4 assortis d’un sursis probatoire renforcé ainsi qu’un mandat de dépôt pour la partie ferme. 

« Il est fragile et influençable mais il a l’alcool mauvais ! »

« Il ne cherche pas à minimiser ses actes et s’excuse sincèrement dès la garde à vue. Il regrette son comportement. Il a consommé une grande quantité d’alcool ce jour-là, et c’est toujours le dénominateur commun à tous ses problèmes. Il est fragile et influençable mais il a l’alcool mauvais ! je trouve la peine particulièrement sévère sans pour autant minimiser les faits, ce qu’il faut, c’est l’accompagner »,  plaide la défense. Le tribunal a finalement décidé de suivre les réquisitions du parquet. Jean-Denis A. passera les 4 prochains mois en détention. 

 

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