Même s'ils font profil bas ce soir, les résultats de ce premier tour des présidentielles sont un sérieux revers pour les élus de Droite et du Centre à la Réunion.
Alors qu'ils détiennent la plus grande partie des communes de l'ile, Fillon n'arrive en tête que dans l'une d'elles, à Saint-Pierre où le sénateur maire Michel Fontaine sauve les meubles -et l'honneur- en plaçant son candidat en tête. Et encore, il n'a aucune raison d'être particulièrement fier des 26% recueillis pas le candidat Les Républicains, lui qui est habitué à des scores gargantuesques dans sa commune. D'autant que Jean-Luc Mélenchon n'est pas loin derrière avec ses 24%, sans parler de Marine Le Pen avec presque 20%.
Partout ailleurs, c'est la débandade. Jean-Luc Mélanchon se paye le luxe de finir en tête sur l'ensemble de l'ile avec 24,53%, devant Marine Le Pen (23,46%), Emmanuel Macron (18,91%) et François Fillon, est bon dernier du quatuor (17,26%).
Regardons ce qui s'est passé dans les autres plus grosses communes, à part Saint-Pierre.
A St-Denis, c'est Emmanuel Macron qui arrive en tête avec un peu plus de 23%, devant Marine Le Pen (22%), Mélenchon (21%) et Fillon (18%).
A St-Paul, c'est Mélenchon qui vire largement en tête (27%), devant François Fillon (21%) et Emmanuel Macron (20%). Joseph Sinimalé a dû attraper quelques cheveux blancs supplémentaires.
A St-Benoit, ancien fief du PS mais avec un maire sur le déclin et aux prises avec un futur candidat socialiste aux municipales avec qui c'est tout sauf le grand amour, suprême insulte, c'est Marine Le Pen qui arrive en tête (27%), devant Jean-Luc Mélenchon (23%) et Emmanuel Macron (21%).
Même à Saint-André, Marine Le Pen arrive en tête avec 28% et Fillon, le candidat soutenu par le maire Jean-Paul Virapoullé ne fait que le 4ème score avec 16%.
"Nous en avons assez"
Les électeurs se sont exprimés. Ils ont voulu faire passer un message aux hommes politiques, locaux et nationaux, de Gauche comme de Droite : "Messieurs, nous en avons assez. Assez que vous viviez dans l'opulence pendant que nous, nous trimons. Vous êtes complètement déconnectés du peuple. Nous n'en pouvons plus et nous aspirons à un grand changement. Nous voulons de nouvelles têtes. Nous avons essayé la Droite, nous avons essayé la Gauche. Rien ne marche. Nous souhaitons essayer autre chose. Et voter pour les extrêmes ne nous fait plus peur".
Nul doute que le message est passé. Pour quel résultat? Le remède ne sera-t-il pas pire que la maladie? Nous le saurons dans quelques mois...
Un scénario identique est-il envisageable aux législatives ?
Faut-il pour autant tirer des conclusions pour les élections à venir, et notamment les législatives? Pas sûr...
Aux présidentielles, il s'agit selon les mots du général de Gaulle, de "la rencontre entre un homme et le peuple". Normal dans ces conditions que les partis politiques soient mis de côté, chque électeur choisissant plutôt un homme qu'une couleur politique.
C'est ainsi qu'un quasi-inconnu comme Emmanuel Macron a pu brûler les étapes et deviendra probablement le futur président de la République. Pour autant, le même scénario est-il possible aux législatives, et plus tard aux municipales? Je ne le pense pas.
Les 11 et 18 juin, aux législatives, les électeurs voteront cette fois pour des candidats qu'ils connaissent depuis des années, avec lesquels un lien s'est déjà tissé. Il est probable que les partis politiques reprendront leurs droits et que l'on assistera à nouveau à des duels Droite/Gauche dans la plupart des circonscriptions.
J'imagine mal les Réunionnais voter pour des inconnus au seul motif qu'ils sont soutenus par Emmanuel Macron ou Marine Le Pen.
Le nouveau président de la République risque fort dès lors de se retrouver sans majorité et de devoir composer avec d'autres partis politiques. Voire même assisterons-nous peut-être à une nouvelle cohabitation.
Les prochaines semaines risquent fort de nous réserver encore quelques surprises...
Alors qu'ils détiennent la plus grande partie des communes de l'ile, Fillon n'arrive en tête que dans l'une d'elles, à Saint-Pierre où le sénateur maire Michel Fontaine sauve les meubles -et l'honneur- en plaçant son candidat en tête. Et encore, il n'a aucune raison d'être particulièrement fier des 26% recueillis pas le candidat Les Républicains, lui qui est habitué à des scores gargantuesques dans sa commune. D'autant que Jean-Luc Mélenchon n'est pas loin derrière avec ses 24%, sans parler de Marine Le Pen avec presque 20%.
Partout ailleurs, c'est la débandade. Jean-Luc Mélanchon se paye le luxe de finir en tête sur l'ensemble de l'ile avec 24,53%, devant Marine Le Pen (23,46%), Emmanuel Macron (18,91%) et François Fillon, est bon dernier du quatuor (17,26%).
Regardons ce qui s'est passé dans les autres plus grosses communes, à part Saint-Pierre.
A St-Denis, c'est Emmanuel Macron qui arrive en tête avec un peu plus de 23%, devant Marine Le Pen (22%), Mélenchon (21%) et Fillon (18%).
A St-Paul, c'est Mélenchon qui vire largement en tête (27%), devant François Fillon (21%) et Emmanuel Macron (20%). Joseph Sinimalé a dû attraper quelques cheveux blancs supplémentaires.
A St-Benoit, ancien fief du PS mais avec un maire sur le déclin et aux prises avec un futur candidat socialiste aux municipales avec qui c'est tout sauf le grand amour, suprême insulte, c'est Marine Le Pen qui arrive en tête (27%), devant Jean-Luc Mélenchon (23%) et Emmanuel Macron (21%).
Même à Saint-André, Marine Le Pen arrive en tête avec 28% et Fillon, le candidat soutenu par le maire Jean-Paul Virapoullé ne fait que le 4ème score avec 16%.
"Nous en avons assez"
Les électeurs se sont exprimés. Ils ont voulu faire passer un message aux hommes politiques, locaux et nationaux, de Gauche comme de Droite : "Messieurs, nous en avons assez. Assez que vous viviez dans l'opulence pendant que nous, nous trimons. Vous êtes complètement déconnectés du peuple. Nous n'en pouvons plus et nous aspirons à un grand changement. Nous voulons de nouvelles têtes. Nous avons essayé la Droite, nous avons essayé la Gauche. Rien ne marche. Nous souhaitons essayer autre chose. Et voter pour les extrêmes ne nous fait plus peur".
Nul doute que le message est passé. Pour quel résultat? Le remède ne sera-t-il pas pire que la maladie? Nous le saurons dans quelques mois...
Un scénario identique est-il envisageable aux législatives ?
Faut-il pour autant tirer des conclusions pour les élections à venir, et notamment les législatives? Pas sûr...
Aux présidentielles, il s'agit selon les mots du général de Gaulle, de "la rencontre entre un homme et le peuple". Normal dans ces conditions que les partis politiques soient mis de côté, chque électeur choisissant plutôt un homme qu'une couleur politique.
C'est ainsi qu'un quasi-inconnu comme Emmanuel Macron a pu brûler les étapes et deviendra probablement le futur président de la République. Pour autant, le même scénario est-il possible aux législatives, et plus tard aux municipales? Je ne le pense pas.
Les 11 et 18 juin, aux législatives, les électeurs voteront cette fois pour des candidats qu'ils connaissent depuis des années, avec lesquels un lien s'est déjà tissé. Il est probable que les partis politiques reprendront leurs droits et que l'on assistera à nouveau à des duels Droite/Gauche dans la plupart des circonscriptions.
J'imagine mal les Réunionnais voter pour des inconnus au seul motif qu'ils sont soutenus par Emmanuel Macron ou Marine Le Pen.
Le nouveau président de la République risque fort dès lors de se retrouver sans majorité et de devoir composer avec d'autres partis politiques. Voire même assisterons-nous peut-être à une nouvelle cohabitation.
Les prochaines semaines risquent fort de nous réserver encore quelques surprises...