

Le Médiator a été retiré du marché en novembre 2009 par les autorités sanitaires au motif "qu'il avait une efficacité modeste dans le traitement du diabète et provoquait un risque d'atteinte des valves cardiaques". Une décision que l'agence de santé américaine avait prise depuis 12 ans. En attendant, le Médiator a fait beaucoup de dégâts en France et notamment à la Réunion.
Chantal Ethève, 55 ans, habite à la Possession. Elle a décidé de créer un Collectif Médiator Réunion Océan Indien pour se battre et aider les personnes dans la même situation. Ses problèmes de santé surgissent en 2007, "j'ai pris du Médiator entre 1999 et 2004 car après une ablation de la thyroïde j'avais pris beaucoup de poids. Mon médecin m'a prescrit du Médiator pour me faire maigrir", explique Chantal Ethève, "le pire c'est que cela n'a pas fonctionné".
Hypertension et arythmie
A force de prendre du Médiator, Chantal Ethève commence à en ressentir les effets indésirables, "j'avais des palpitations, donc mon médecin m'a prescrit des bêtabloquants". Fin 2004, elle décide d'arrêter complètement le Médiator, "j'ai laissé tomber", raconte-t-elle. Mais en 2007, lors d'une visite de contrôle chez son médecin, on lui diagnostique une hypertension et des troubles irréguliers du rythme cardiaque, "une arythmie". Au cours d'un voyage, quelques mois plus tard, elle est victime d'un malaise, mais elle continue toujours de prendre des bêtabloquants.
"Récemment j'ai du consulter un cardiologue car je devais me faire opérer, après un électrocardiogramme, on m'a décelé une valvulopathie (ndlr : désigne divers dysfonctionnements des valves cardiaques). Le cardiologue a su que j'avais pris du Médiator, pour lui il était possible que ma maladie en soit les effets secondaires", explique-t-elle.
Une plainte déposée à la fin du mois
Chantal Ethève ne compte pas baisser les bras. Avec la création du Collectif Médiator Réunion Océan Indien, elle veut "aider les autres victimes" de ce médicament, "aujourd'hui environ 30 personnes sont entrées en contact avec moi".
La prochaine étape, un rendez-vous avec l'avocat de l'association pour constituer un dossier avec "toutes les victimes du Médiator", afin qu'une plainte soit déposée à Paris, "normalement à la fin du mois".
Parallèlement, Chantal Ethève veut continuer à informer les Réunionnais, "je vais créer un blog pour apporter des réponses aux questions que se posent les malades du Médiator".
En attendant sa création, Chantal Ethève peut-être contactée par mail : chantaletheve@hotmail.fr