Le mouvement de grève générale qui avait secoué Mayotte pendant 44 jours a pris fin le 9 novembre dernier. Mais la grève contre la vie chère pourrait reprendre ce lundi à l’appel de l’intersyndicale et d’associations de défense des consommateurs.
Pourquoi ? Selon le syndicat CGT Mayotte, les distributeurs ne joueraient pas le jeu et auraient augmenté de nouveau les prix des produits de première nécessité. Une situation signalée directement à l’intersyndicale par les Mahorais. « Nous avons décidé de réagir et de ne pas laisser envenimer la situation« , a expliqué Djanfafar Kamiloudine, secrétaire général de la CGT Ma.
L’intersyndicale composée par la CGT Ma, Cisma-CFDT, CFE-CGC et les associations de consommateurs mahoraises a de nouveau fait le tour de l’île pour expliquer à la population son refus de « signer » l’accord proposé par Denis Robin, ancien préfet de Mayotte et conseiller de François Fillon, pour sortir l’île de la crise.
« (…) .Si nous arrivons à faire intégrer nos observations dans le protocole Robin, nous pourrons sortir de ce guêpier« , a ajouté de son côté Soulaimana Noussoura, secrétaire général de la CFE-CGC à Mayotte.
Le seul objectif de l’intersyndicale mahoraise est de sortir au plus vite de cette crise qui a secoué économiquement et socialement l’île pendant 44 jours. Pour cela, elle demande la baisse des produits de première nécessité de manière pérenne et « l’affectation au kilo des produits négociés et de la neutralisation des prix pour les produits n’ayant pas fait l’objet de négociations« , conclut le Monde.