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« Mayotte est au bord de la guerre civile », selon l’ancien député Mansour Kamardine

Mansour Kamardine a été député de Mayotte de 2002 à 2007. Aujourd’hui avocat à Mamoudzou, il lance un véritable cri de détresse dans le Figaro d’hier ([lien payant ici]urlblank:http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/18/01016-20160118ARTFIG00277-mansour-kamardine-mayotte-est-au-bord-de-la-guerre-civile.php ) en n’hésitant pas à déclarer que, selon lui, « Mayotte est au bord de la guerre civile » à cause notamment de l’insécurité qui y a atteint […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 20 janvier 2016 à 07H32

Mansour Kamardine a été député de Mayotte de 2002 à 2007. Aujourd’hui avocat à Mamoudzou, il lance un véritable cri de détresse dans le Figaro d’hier ([lien payant ici]urlblank:http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/18/01016-20160118ARTFIG00277-mansour-kamardine-mayotte-est-au-bord-de-la-guerre-civile.php ) en n’hésitant pas à déclarer que, selon lui, « Mayotte est au bord de la guerre civile » à cause notamment de l’insécurité qui y a atteint « un niveau insupportable« .

Pour illustrer son propos, Mansour Kamardine révèle qu’en 2015, son cabinet d’avocat a été cambriolé cinq fois. « Il y a des agressions tous les jours. Les Mahorais vivent barricadés chez eux. Si on n’arrive pas à contenir l’immigration clandestine, je crains le pire. Aujourd’hui, quand on est mahorais, il faut être courageux pour laisser ses enfants aller à l’école publique à Mayotte. C’est devenu invivable. Sommes-nous condamnés à accepter l’inacceptable? »

Principale cause selon lui, « la population d’origine mahoraise est aujourd’hui minoritaire » dans l’archipel. « 80% des immigrés, chez nous, sont des irréguliers! Ils viennent principalement des Comores. Le passage maritime entre Anjouan, la principale île de l’archipel des Comores, et Mayotte est une gigantesque autoroute à huit voies à sens unique sur laquelle le trafic est intense 24 heures sur 24. En 2015, 75% des naissances enregistrées dans nos maternités étaient étrangères et clandestines. Ce n’est pas tenable, et pourtant l’État régularise à la pelle. Nous étions 215.000 à vivre ici il y a dix ans; nous sommes, j’en suis sûr, plus de 300.000 aujourd’hui« , conclut-il.

A cela s’ajoute selon l’avocat un risque de contagion par l’islam radical. « Dans ces flux de migrants se glissent des individus qui s’improvisent imams ou maîtres coraniques. Ils prônent un islam qui est à mille lieues de celui qui est pratiqué par la majorité des habitants de Mayotte. Là encore, puisque l’État ferme les yeux, ce sont les Mahorais eux-mêmes qui veillent à prévenir les dérives religieuses. Il y a quelques mois, ils ont détruit deux mosquées radicales pour signifier que l’islam qui y était divulgué n’était pas le leur« , rappelle Mansour Kamardine.

L’ex-député n’est pas plus tendre avec l’Etat et ses anciens collègues politiques. « Les responsabilités sont partagées entre l’Etat et le personnel politique local. L’Etat est quasiment absent ici. En 2008, quand a été présenté le pacte pour la départementalisation de Mayotte par le président de la République d’alors, il était prévu que l’État accorderait une dotation de quelque 80 millions d’euros par an au département de Mayotte. La crise mondiale est arrivée et, aujourd’hui, cette dotation s’est réduite comme peau de chagrin. Quant aux élus locaux, lorsqu’ils ont pris les rênes de Mayotte, ils ont continué la politique qui préexistait, en recrutant à tour de bras dans la fonction publique. Le conseil général départemental est devenu le premier pourvoyeur d’emplois« .

Conclusion de l’ancien député : « Il faut un réveil, un sursaut pour sortir Mayotte du marasme« .

Georges Pau-Langevin a réagi hier aux propos de Mansour Kamardine en estimant que cette déclaration était « irresponsable« .

 

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