Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et celui des Outre-Mers, Victorin Lurel, ont exprimé leur « profonde tristesse » à la nouvelle du décès d’un nourrisson de deux mois dans le centre de rétention de Mayotte. Ils ont annoncé qu’une autopsie serait pratiquée et qu’une enquête de police avait été ouverte.
Ils se sont néanmoins expliqués sur le choix d’avoir continué à autoriser l’enfermement de mineurs en centre de rétention administrative à Mayotte alors qu’une circulaire du 6 juillet 2012 l’interdit sur le reste du territoire. Pour eux, la situation particulière de l’île, 25% de la population ne possède pas de titre de séjour, légitime cette exception. En effet, une telle situation rendrait ineffective l’assignation à résidence.
De plus, les clandestins étant généralement attrapés de nuit et ayant souvent besoin de soins médicaux, il leur paraît nécessaire d’avoir une structure adaptée pour les accueillir. D’autant plus que les expulsions vers les Comores se font rapidement: les clandestins restent rarement plus de 48 heures sur le territoire.
Ils rappellent, enfin, que l’Etat a confié au conseiller d’Etat, Alain Christnacht, une mission sur les règles spécifiques à Mayotte concernant les étrangers.
Le collectif des Indigné-e-s de Mayotte appelle néanmoins à un rassemblement de protestation pacifique à l’arrivée de la Barge à Grande Terre, samedi 18 août à 11 heures.