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Mayotte : Mobilisation en mémoire aux milliers de victimes en mer

Plusieurs associations et organisations à Mayotte, Médecins du Monde, la FSU, la Cimade, Education Sud, Solidarité Mayotte, le MRAP et Resfim, vont se donner rendez-vous, le 23 février prochain, pour une manifestation en « mémoire aux milliers de victimes en mer depuis l’instauration du visa Balladur« . Le visa « Balladur » a été instauré par le gouvernement du […]

Ecrit par Julien Delarue – le lundi 14 février 2011 à 12H22


Plusieurs associations et organisations à Mayotte, Médecins du Monde, la FSU, la Cimade, Education Sud, Solidarité Mayotte, le MRAP et Resfim, vont se donner rendez-vous, le 23 février prochain, pour une manifestation en « mémoire aux milliers de victimes en mer depuis l’instauration du visa Balladur« .

Le visa « Balladur » a été instauré par le gouvernement du même nom. En 1995, Edouard Balladur était Premier ministre sous la présidence de Jacques Chirac. Une loi est alors demandée par Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur, pour que soit appliqué la fin de la libre circulation des personnes entre les îles des Comores et Mayotte, collectivité d’Outre-mer à cette époque.

Conséquence, pour les habitants des îles des Comores, l’obligation d’obtenir un visa pour pouvoir se rendre sur l’île de Mayotte. « Une obtention quasi impossible pour les Comoriens qui tente de venir clandestinement à Mayotte sur des bateaux de fortune« , explique Eliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis, lors d’un débat au Sénat en octobre 2010. « Les 70 kilomètres qui séparent l’île d’Anjouan de celle de Mayotte sont devenus l’un des principaux cimetières marins de la planète, ce qui est inacceptable« .

« Les politiques migratoires criminelles et assassines menées à Mayotte »

Les organisateurs de cette manifestation souhaitent inviter les associations et citoyens à se mobiliser contre « les politiques migratoires criminelles et assassines menées à Mayotte et à travers le monde. Ces politiques, outre la criminalisation des migrants, sont devenues meurtrières« , explique Thibaut Lemière, porte-parole du collectif des organisations.

Il rappelle que « cette quatrième île de l’archipel des Comores où vivent près de 200.000 âmes, ce n’est pas moins de 26.404 personnes dont 6.405 enfants qui ont été expulsés cette année soit près de 13% de la population de l’île (…) l’île compterait également plus de 45.000 sans papiers vivant dans la crainte des rafles quotidiennes« .

Mayotte est en voie de départementalisation et deviendra le 101ème département français en mars prochain, une position que l’Union Africaine a dénoncé, adoptant en janvier dernier, une nouvelle résolution réaffirmant l’appartenance de Mayotte à l’Union des Comores.

La manifestation « en mémoire aux milliers de victimes en mer » se déroulera le 23 février prochain à la MJC M’Gombani à 16 heures.

 

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