On pressentait un accord hier entre les patrons de la distribution alimentaire et l’intersyndicale concernant la cherté de la vie sur l’île aux parfums. Les accords trouvés sur huit des onze produits dont les Mahorais demandaient la baisse en urgence ont été présentés à la population sur la place de la République, où des centaines de personnes étaient rassemblées.
Mais le prix, jugé trop élevé, de la viande posait encore problème. Celui du sable et du gaz également. Il était question qu’une étude de l’Observatoire des prix permette de rendre plus abordables ces marchandises. Alors qu’un accord se profilait dans la soirée, les distributeurs ont créé la surprise et provoqué un tollé en déclarant que les points entendus en vue de la signature de l’accord en cours ne seraient valables que trois mois.
Inacceptable pour les consommateurs qui sont entrés dans leur quatrième semaine de protestations et qui connaissent de grandes difficultés à s’approvisionner en nourriture, les magasins ne fonctionnant que par intermittence. Secrétaire général adjoint de la CGT, Kamiloudine Djanffar, cité par le Journal de l’Ile, a répondu du tac-au-tac: « On ne fait pas trois semaines de grève pour un accord qui dure trois mois ».
Le retour au calme, une nouvelle fois compromis, semble encore lointain…