Revenir à la rubrique : Mayotte

Mayotte : Les enseignants interdits de quitter le territoire

Une directive du rectorat de Mayotte interdit aux enseignants de quitter l’île durant le confinement sans autorisations d’absence justifiées. Pourtant, certains se sont vus refuser cette autorisation malgré des décès dans la famille. La Police aux frontières a reçu des consignes pour bloquer les enseignants, quel que soit le motif.

Ecrit par NP – le mercredi 17 février 2021 à 17H46

C’est une directive, provenant du directeur des relations et des ressources humaines du rectorat de Mayotte, que nous nous sommes procurée. Dans un court texte, il demande aux inspecteurs de l’Éducation nationale de veiller à ce que les professeurs soient bien présents sur le territoire même si les établissements scolaires sont fermés.

Jusque là, rien d’anormal puisque les personnels de l’Éducation nationale sont obligés de rester sur leur territoire d’affectation durant toute la période scolaire et qu’un confinement n’est pas une mise en congé des agents publics.

La directive précise toutefois que « seule une autorisation d’absence justifiée et préalablement sollicitée auprès de M. Le Recteur peut permettre à un personnel de quitter le département de Mayotte ». Et c’est là que le bât blesse. Une enseignante s’est vue refuser l’autorisation de se rendre aux funérailles d’un membre de sa famille. Un autre n’a pas pu profiter de son congé paternité pour aller voir son enfant en métropole.

Selon certains enseignants, la Police aux frontières a reçu des consignes du rectorat pour les enseignants à l’aéroport, quel qu’en soit le motif. Enfin, les inspecteurs sont invités à signaler tous ceux qui auraient réussi à quitter l’île.

[Actualisé] 18 février : [Devant les inquiétudes suscitées après la publication de cet article, le recteur a tenu à nous préciser le sens de cette directive]urlblank:https://www.zinfos974.com/Enseignants-deserteurs-Le-recteur-de-Mayotte-nous-raconte-la-surprenante-origine-de-sa-directive_a166391.html

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

« Il faut peut-être en tuer » : Le vice-président du Département de Mayotte condamné à 3 mois de prison avec sursis

Salime Mdéré était jugé pour avoir déclaré en direct sur une chaîne de télévision publique mahoraise « Il faut peut-être en tuer » au sujet des délinquants qui affrontaient la police lors de l’opération Wuambushu. Trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende avaient été requis. Le tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions et le condamner à trois mois de prison et 10.000 euros d’amende pour provocation publique.

La ministre chargée des Outre-mer se rendra à Mayotte prochainement

Marie Guévenoux, nouvelle ministre chargée des Outre-mer, a rencontré les élus mahorais et a annoncé l’opération d’évacuation du stade Cavani et la préparation de l’opération Wuambushu 2. Par ailleurs, elle indique qu’elle sera à Mayotte dans « le prolongement de l’installation du nouveau préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.

Mayotte : Les barrages se reforment ce samedi

Des responsables de barrages à Mayotte ont décidé de reprendre les blocages en réponse à la condamnation de deux des leurs à quatre ans de prison, suite à l’attaque d’une gendarmerie fin janvier dernier.

Fin du droit du sol : Une remise en cause de l’appartenance de Mayotte à la France selon Moroni

La fin du droit du sol à Mayotte annoncé dimanche dernier par Gérald Darmanin pour contrer l’immigration illégale en provenance majoritairement de l’archipel des Comores a réveillé les ardeurs des autorités comoriennes. Pour ces dernières, la mesure proposée par le ministre de l’Intérieur français serait « le début d’une remise en cause de la soi-disant appartenance de l’Ile Mayotte à la France ».