Climat social tendu à Mayotte

Harry Yee Chong Tchi Kan, secrétaire général du PCR et Maurice Gironcel ,maire de Sainte-Suzanne.
Les événements que traverse actuellement Mayotte sont d’une extrême gravité, des familles sont expulsées de leurs maison, leurs habitations sont saccagées et détruites. Des personnes sont passées à tabac par des collectifs d’habitants qui font la chasse aux "étrangers".
Ce constat alarmant n'a pas échappé au PCR qui demande à l’Etat Français de "rétablir l’ordre". Ce sont plus d’un millier de personnes qui sont à la rue.
Selon Ary Yee Chong Tchi Kan, la cause de ce problème vient de loin : "Lors du référendum d’autodétermination dans l’archipel des Comores organisé par le gouvernement en 1974. Tout l’archipel était concerné : La Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte alors que les électeurs ont opté pour l’indépendance de leur pays, le résultat contraire à Mayotte a fourni au président de la République française de l’époque, M. Valery Giscard d’Estaing, le prétexte pour détacher Mayotte de l’archipel des Comores. Depuis 1975, le gouvernement français a accentué l’isolement de Mayotte de son archipel".
"Le problème est démographique"
En ajoutant : "Historiquement les habitants de ces 4 îles constituaient un même peuple et circulaient librement d’une île à l’autre. M. Balladur, Premier ministre de l’époque, a établi une frontière en 1995. Une véritable frontière autour de Mayotte en exigeant un visa d’entrée dans l’île de Mayotte pour tous les ressortissants comoriens", rappelle-t-il.
La situation va aller en s'empirant si l’on se réfère aux propos du secrétaire général du PCR : "Le problème est démographique , Mayotte comptait 45 000 habitants en 1974, aujourd’hui elle en a 200 000 et en comptera 500 000 en 2050". Ce phénomène évoluera d’une façon inquiétante car "Mayotte représente 1/6ème de la superficie de la Réunion" , ajoute Maurice Gironcel.
"Rapprocher Mayotte des îles sœurs de l’océan Indien"
Le lagon de Mayotte est devenu un cimetière marin selon le maire de Sainte-Suzanne. Les entrées clandestines se sont multipliées au fil des années, certaines de plus en plus meurtrières dans les kwassa kwassa. Il se déroule ainsi au large des côtes des "drames aussi massifs et poignants que ceux dont sont victimes les migrants de Syrie, de Libye… en mer Méditerranée."
Pour le PCR, "le Président de la République doit agir pour sauvegarder la dignité des gens au lieu de donner son sentiment". "Sur beaucoup de domaines on est arrivé au bout d’un système, il faut une autre politique de co-développement", précise Maurice Gironcel avant de conclure : "Il est du devoir de l’Etat français de prendre toutes les initiatives nécessaires pour rapprocher Mayotte des îles sœurs de l’océan Indien. Laisser s’exacerber les oppositions et les affrontements entre les peuples frères de ces îles est de nature à compromettre la coopération au sein de la Commission de l’Océan Indien (COI)".
Ce constat alarmant n'a pas échappé au PCR qui demande à l’Etat Français de "rétablir l’ordre". Ce sont plus d’un millier de personnes qui sont à la rue.
Selon Ary Yee Chong Tchi Kan, la cause de ce problème vient de loin : "Lors du référendum d’autodétermination dans l’archipel des Comores organisé par le gouvernement en 1974. Tout l’archipel était concerné : La Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte alors que les électeurs ont opté pour l’indépendance de leur pays, le résultat contraire à Mayotte a fourni au président de la République française de l’époque, M. Valery Giscard d’Estaing, le prétexte pour détacher Mayotte de l’archipel des Comores. Depuis 1975, le gouvernement français a accentué l’isolement de Mayotte de son archipel".
"Le problème est démographique"
En ajoutant : "Historiquement les habitants de ces 4 îles constituaient un même peuple et circulaient librement d’une île à l’autre. M. Balladur, Premier ministre de l’époque, a établi une frontière en 1995. Une véritable frontière autour de Mayotte en exigeant un visa d’entrée dans l’île de Mayotte pour tous les ressortissants comoriens", rappelle-t-il.
La situation va aller en s'empirant si l’on se réfère aux propos du secrétaire général du PCR : "Le problème est démographique , Mayotte comptait 45 000 habitants en 1974, aujourd’hui elle en a 200 000 et en comptera 500 000 en 2050". Ce phénomène évoluera d’une façon inquiétante car "Mayotte représente 1/6ème de la superficie de la Réunion" , ajoute Maurice Gironcel.
"Rapprocher Mayotte des îles sœurs de l’océan Indien"
Le lagon de Mayotte est devenu un cimetière marin selon le maire de Sainte-Suzanne. Les entrées clandestines se sont multipliées au fil des années, certaines de plus en plus meurtrières dans les kwassa kwassa. Il se déroule ainsi au large des côtes des "drames aussi massifs et poignants que ceux dont sont victimes les migrants de Syrie, de Libye… en mer Méditerranée."
Pour le PCR, "le Président de la République doit agir pour sauvegarder la dignité des gens au lieu de donner son sentiment". "Sur beaucoup de domaines on est arrivé au bout d’un système, il faut une autre politique de co-développement", précise Maurice Gironcel avant de conclure : "Il est du devoir de l’Etat français de prendre toutes les initiatives nécessaires pour rapprocher Mayotte des îles sœurs de l’océan Indien. Laisser s’exacerber les oppositions et les affrontements entre les peuples frères de ces îles est de nature à compromettre la coopération au sein de la Commission de l’Océan Indien (COI)".