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Mayotte : La présidente de la Cimade interpellée pour s’être opposée au contrôle d’identité d’un mineur

Marie Ballestero, la présidente de la Cimade de Mayotte  et par ailleurs enseignante au collège de Koungou a fait l’objet d’une interpellation musclée et d’une garde à vue. Ella a voulu s’opposer au contrôle d’identité d’un de ses élèves de 3e samedi matin sur Grande Terre. Elle a montré ses papiers mais a refusé que son […]

Ecrit par Gabriel Kenedi – le mardi 10 juillet 2012 à 07H41

Marie Ballestero, la présidente de la Cimade de Mayotte  et par ailleurs enseignante au collège de Koungou a fait l’objet d’une interpellation musclée et d’une garde à vue. Ella a voulu s’opposer au contrôle d’identité d’un de ses élèves de 3e samedi matin sur Grande Terre. Elle a montré ses papiers mais a refusé que son élève, mineur soit contrôlé.

Elle raconte la suite sur Médiapart : « J’ai refusé que mon élève se soumette au contrôle d’identité. Ils n’ont pas supporté. Ils l’ont pris en poids, l’ont mis violemment à terre et ont commencé à le molester. J’ai alors commencé à crier demandant à ce qu’ils le laissent. Comme ils ne voulaient rien entendre et que je continuais à crier, ils sont allés chercher du renfort. Ils m’ont menottée et m’ont amenée avec mon élève ».


Les policiers emmènent Marie Ballestero et son élève au centre de rétention, où la présidente de la Cimade est également intervenante. Elle y est placée en garde à vue et son élève est interrogé. « Finalement, le parquet ordonnera la libération de Marie Ballestero à 15h45 et son élève sera également relâché à 16h« , explique un communiqué de l’association. 



Mayotte, « machine à expulser »



Pour la Cimade, « ces faits graves illustrent les pratiques répressives de l’administration vis-à-vis des militants et militantes associatifs qui sont régulièrement menacés pour l’aide qu’ils peuvent apporter aux Comoriens en situation irrégulière. Certains d’entre eux, fonctionnaires en poste venus de métropole, ont ainsi vu leur contrat non renouvelé sur décision du préfet. Marie Ballestero, pour sa part, avait déjà eu sa carte grise saisie pendant plus d’un an par la préfecture. À Mayotte, la machine à expulser est devenue un véritable « rouleau compresseur ». Les forces de police interpellent et expulsent massivement sans tenir compte de la situation des personnes ni de leurs droits. »

Marie Ballestero n’exclut pas de porter plainte contre les policiers. « Cest par hasard qu’ils sont tombés sur moi, sans connaître mes activités auprès des migrants« .

Cet épisode intervient alors que Mayotte n’a pas été destinataire de la circulaire publiée samedi par le ministère de l’Intérieur, qui interdit le placement en rétention administrative des mineurs étrangers en situation irrégulière.

 

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