Revenir à la rubrique : Océan Indien

Mayotte: L’intersyndicale ne signe pas, Denis Robin quitte l’île!

Ce matin, l'intersyndicale mahoraise a boudé la signature de l'accord qui mettait en place des uniformisations ou des baisses de prix temporaires sur certains produits de consommation. Denis Robin, le médiateur, a fait part de son intention de quitter l'île ce jour.

Ecrit par . – le jeudi 10 novembre 2011 à 14H16

 

Les manifestations contre la vie chère sur l’île aux parfums apportent leur lot de surprises et de rebondissements. Contre toute attente, l’intersyndicale n’a pas signé le protocole d’accord remis par Denis Robin, symbole de la fin de crise.

L’ancien préfet s’attendait, confiant, à rencontrer comme convenu les syndicats lors d’une cérémonie de signature qui devait se dérouler ce matin à Petite-Terre. Ceux-ci ont préféré déserter. Une nouvelle fois, l’accord n’a pas été signé. Mais Denis Robin, estimant son oeuvre à Mayotte accomplie, a annoncé qu’il quitterait l’île aujourd’hui même.

« Aujourd’hui, le mouvement de grève est suspendu, la vie reprend son cours à Mayotte, les activités économiques et les services publics fonctionnent à nouveau. Après 44 jours d’un mouvement fortement soutenu par la population, les Mahorais sont soulagés car les réponses qui leur ont été apportées leur permettent aujourd’hui d’entrer dans une nouvelle phase. Ma mission est donc achevée et je quitte Mayotte aujourd’hui« , écrit-il dans un communiqué.

Conscient que « ce protocole ne va pas aussi loin que ce qu’attendaient les organisations syndicales », Denis Robin a souligné de réelles avancées dans les négociations, aussi, l’ancien préfet de l’île laisse le soin aux acteurs du conflit de s’occuper du reste…

« Je remets ce protocole au Préfet de Mayotte Thomas Degos, il pourra être signé à tout moment dès que les acteurs le décideront », a-t-il poursuivi. Et de conclure: « J’exprime mes vœux très sincères de réussite aux Mahorais pour continuer à construire la société qu’ils ont choisie au sein de la République française ». 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

COI : Atelier de consultation sur la sécurité portuaire à Madagascar

La Commission de l’océan Indien a organisé une consultation nationale sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation à Madagascar. Accueillie par le ministère des Affaires étrangères, cette consultation a notamment permis de définir des mesures concrètes afin d’améliorer la surveillance maritime et renforcer la collaboration entre les pays de la région. En présence de six ministres, les équipes de la COI ont pu instaurer une compréhension complète des progrès et des défis dans la mise en œuvre des activités du PSP.

« Il faut peut-être en tuer » : Le vice-président du Département de Mayotte condamné à 3 mois de prison avec sursis

Salime Mdéré était jugé pour avoir déclaré en direct sur une chaîne de télévision publique mahoraise « Il faut peut-être en tuer » au sujet des délinquants qui affrontaient la police lors de l’opération Wuambushu. Trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende avaient été requis. Le tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions et le condamner à trois mois de prison et 10.000 euros d’amende pour provocation publique.

L’aire marine protégée des Chagos ravive l’espoir d’un retour au pays pour les derniers déportés

À l’origine imaginée pour sanctuariser la zone et empêcher le retour de la population déportée il y a cinquante ans, le projet d’aire maritime protégée britannique dans l’archipel des Chagos inclut désormais un espace dédié à l’habitat, sur les îles de Peros Banhos et Salomon. De quoi nourrir l’espoir d’un retour au pays pour les quelque 500 Chagossiens encore vivants, qui rêvent d’y séjourner et d’y mourir en paix.