L’affaire Sitti Abdallah, du nom de la ressortissante comorienne âgée de 52 ans retrouvée morte en 2011 dans une cellule de la gendarmerie de Pamandzi, a été classée sans suites. Le non-lieu a été prononcé il y a quelques jours par le juge d’instruction Marc Boehrer, comme l’indique le journal France Mayotte.
Pour rappel, le mardi 29 mars 2011 à 7h45, la brigade nautique de la gendarmerie intercepte à près de trois miles nautiques d’Acoua une embarcation de type kwassa-kwassa avec 23 immigrants clandestins.
L’embarcation, qui comptait 35 personnes à bord au début de la traversée, était à la dérive depuis trois jours après avoir fait naufrage.
Sur les 23 passagers en situation irrégulière et déshydratés débarqués à Dzaoudzi, deux personnes ont été hospitalisées. 21 autres ont été placées en cellule à la gendarmerie de Pamandzi en raison du manque de places dans le centre de rétention administrative (CRA) après l’arraisonnement d’un second kwassa-kwassa et ses 57 immigrants clandestins.
Le corps sans vie de Sitti Abdallah est découvert 15 minutes après son arrivée dans les locaux de la gendarmerie de Pamandzi.
Selon Fassiha Leda Abdou, le fils de Sitti Abdallah, qui a porté plainte pour négligences, une visite médicale aurait sans doute permis d’éviter le drame.
« C’est à cause des gendarmes si elle est morte. Je veux savoir pourquoi ils ne l’ont pas amenée à l’hôpital », déclarait Fassiha Leda Abdou en avril 2011 au journal France Mayotte.
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