
L’ARS a présenté son programme pluri-annuel dont "l’accès à la contraception" est une des priorités du Projet de santé 2018-2028 Océan Indien"
L’Agence régionale de santé océan Indien a dévoilé au mois de juin son plan programmatique pour les territoires de Mayotte et de La Réunion. Dans le 101ème département, l'État compte mettre l'accent sur une plus large information concernant la contraception. L'enjeu est "majeur" selon l'Etat puisque le développement démographique soutenu "rend complexe le développement et l’adaptation de ce département dans des domaines tels que la santé, l’éducation, l’économie, l’emploi, le logement, etc.", explique l'Agence de santé.
"Un enjeu majeur"
"L’accès à la contraception est un enjeu majeur dans le département de Mayotte", écrit l'ARS. Il s’inscrit dans la Stratégie Santé Outre-Mer, en particulier la feuille de route Océan Indien Mayotte-La Réunion du 26 mai 2016. En septembre 2017, 256.518 personnes vivent à Mayotte, soit 43900 habitants de plus qu’en 2012. Ainsi, sur les cinq dernières années, la population mahoraise continue de progresser, et plus rapidement qu’avant.
Selon l’INSEE en 2017, il y a 65.821 femmes en âge de procréer à Mayotte et cette même année, plus de 9600 naissances ont été enregistrées au centre hospitalier de Mayotte, soit une augmentation de 32% par rapport à 2014.
Parallèlement, en 2016, plus de 1350 interruptions volontaires de grossesse sont recensées sur le territoire, avec un taux de 26,4 IVG/1000 femmes âgées de 15-49 ans, soit le plus fort taux observé parmi les départements français y compris départements d’outre-mer.
Actuellement, le département de Mayotte dispose de plus d’une cinquantaine de structures permettant la prescription et la délivrance de la contraception. Toutefois, les consultations sont saturées, l’attente longue et parfois sans certitude de prise en charge. Concernant la délivrance des contraceptifs, il peut être noté une absence de délivrance des contraceptifs sur place dans la dizaine de centres de consultations du CHM, relate l'ARS dans son plan d'actions dont les mesures ont été présentées le 12 juin.
Le développement démographique complexifie la réponse publique dans les autres domaines
L'Agence ajoute que "cette dynamique de population rend complexe le développement et l’adaptation de ce département dans des domaines tels que la santé, l’éducation, l’économie, l’emploi, le logement, etc. Une meilleure maîtrise de la fécondité apparaît essentielle mais la planification familiale à Mayotte se heurte probablement à des motifs socioethno-démographiques, aux conditions de vie précaires d’une large part de la population ainsi qu’à des difficultés d’accès aux structures spécialisées et notamment en lien avec la faiblesse des ressources humaines médicales."
"Un enjeu majeur"
"L’accès à la contraception est un enjeu majeur dans le département de Mayotte", écrit l'ARS. Il s’inscrit dans la Stratégie Santé Outre-Mer, en particulier la feuille de route Océan Indien Mayotte-La Réunion du 26 mai 2016. En septembre 2017, 256.518 personnes vivent à Mayotte, soit 43900 habitants de plus qu’en 2012. Ainsi, sur les cinq dernières années, la population mahoraise continue de progresser, et plus rapidement qu’avant.
Selon l’INSEE en 2017, il y a 65.821 femmes en âge de procréer à Mayotte et cette même année, plus de 9600 naissances ont été enregistrées au centre hospitalier de Mayotte, soit une augmentation de 32% par rapport à 2014.
Parallèlement, en 2016, plus de 1350 interruptions volontaires de grossesse sont recensées sur le territoire, avec un taux de 26,4 IVG/1000 femmes âgées de 15-49 ans, soit le plus fort taux observé parmi les départements français y compris départements d’outre-mer.
Actuellement, le département de Mayotte dispose de plus d’une cinquantaine de structures permettant la prescription et la délivrance de la contraception. Toutefois, les consultations sont saturées, l’attente longue et parfois sans certitude de prise en charge. Concernant la délivrance des contraceptifs, il peut être noté une absence de délivrance des contraceptifs sur place dans la dizaine de centres de consultations du CHM, relate l'ARS dans son plan d'actions dont les mesures ont été présentées le 12 juin.
Le développement démographique complexifie la réponse publique dans les autres domaines
L'Agence ajoute que "cette dynamique de population rend complexe le développement et l’adaptation de ce département dans des domaines tels que la santé, l’éducation, l’économie, l’emploi, le logement, etc. Une meilleure maîtrise de la fécondité apparaît essentielle mais la planification familiale à Mayotte se heurte probablement à des motifs socioethno-démographiques, aux conditions de vie précaires d’une large part de la population ainsi qu’à des difficultés d’accès aux structures spécialisées et notamment en lien avec la faiblesse des ressources humaines médicales."
C’est dans ce contexte qu’un état des lieux en matière d’accès à la contraception à Mayotte est paru essentiel pour permettre de mieux connaître la situation et ainsi d’améliorer les politiques publiques en matière de contraception. Cet état des lieux a été réalisé entre mai et juillet 2016 sur le département. Une recherche des actions menées en planification familiale et le recensement des études conduites sur le sujet a été effectuée. Une méthode d’entretien et de questionnaire auprès des professionnels de santé a été élaborée. Sur la base des résultats de ces enquêtes et de l’état des lieux, des propositions sont avancées : Favoriser la connaissance et la bonne utilisation de la contraception
L'ARS souhaite que l'information sur l’accès à la contraception, y compris la contraception d’urgence, soit mise en place, via des dépliants ou des vidéos. Les Mahorais manquent de connaissances sur les différents moyens qui existent. Le but étant également de réduire le recours à l'IVG.
L'ARS rappelle la gratuité et l’anonymisation de la prescription et de la délivrance de la contraception pour les mineures, auprès des professionnels de santé. Elle ajoute qu'une mise à disposition gratuite est mise en place pour les établissements scolaires.
Distribution gratuite de moyens de protection
L'ARS a pour objectif d'atteindre 500.000 préservatifs distribués d’ici 2021. Pour ce faire, une plateforme de distribution gratuite va être mise en place auprès des associations ainsi que dans des lieux ciblés comme les bars, boîtes, établissements scolaires et établissements municipaux. 10 distributeurs supplémentaires vont également être mis en place sur le territoire. Ils pourraient être disponibles 24h/24, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
Structurer le dispositif d’accès à la contraception
Le but étant de renforcer les centres de PMI exerçant la mission de la planification familiale. L'ARS souhaite également développer au centre hospitalier l’accès à la contraception, avec des consultations.
Renforcer les connaissances médicales sur la contraception
Pour ce faire, des formations médicales sur la contraception vont être développées. Elles seront accessibles pour les professionnels de Mayotte sur le territoire, ainsi que pour ceux déjà en activité.
Améliorer la place et les modalités de l’éducation à la sexualité
L’action vise à organiser un recensement par un état des lieux des actions en matière d’éducation à la sexualité et accompagner les professionnels qui en sont en charge directement ou indirectement et qui auront ainsi une meilleure connaissance des actions dispensées en matière d’éducation à la santé.
Renforcer la communication et l'information sur la contraception
Des actions d’information sur la contraception seront organisées et adaptées aux différents publics. L'ARS souhaite créer un centre-ressources documentaire en santé sexuelle ainsi que développer une campagne de communication sur la contraception pour sensibiliser les femmes et les hommes à la maîtrise de la fécondité. Elle tend à mettre en place une journée mondiale de la contraception.
Tout au long de ces trois prochaines années, écrit l'Agence régionale de santé Réunion - Mayotte, "il s’agira de suivre et d’évaluer ce programme d’actions avec la perspective de consolider l’accès des femmes mais également des hommes, aux différentes méthodes de contraception pour aider au mieux leurs choix de contraception au cours de leur vie."
L'ARS souhaite que l'information sur l’accès à la contraception, y compris la contraception d’urgence, soit mise en place, via des dépliants ou des vidéos. Les Mahorais manquent de connaissances sur les différents moyens qui existent. Le but étant également de réduire le recours à l'IVG.
L'ARS rappelle la gratuité et l’anonymisation de la prescription et de la délivrance de la contraception pour les mineures, auprès des professionnels de santé. Elle ajoute qu'une mise à disposition gratuite est mise en place pour les établissements scolaires.
Distribution gratuite de moyens de protection
L'ARS a pour objectif d'atteindre 500.000 préservatifs distribués d’ici 2021. Pour ce faire, une plateforme de distribution gratuite va être mise en place auprès des associations ainsi que dans des lieux ciblés comme les bars, boîtes, établissements scolaires et établissements municipaux. 10 distributeurs supplémentaires vont également être mis en place sur le territoire. Ils pourraient être disponibles 24h/24, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
Structurer le dispositif d’accès à la contraception
Le but étant de renforcer les centres de PMI exerçant la mission de la planification familiale. L'ARS souhaite également développer au centre hospitalier l’accès à la contraception, avec des consultations.
Renforcer les connaissances médicales sur la contraception
Pour ce faire, des formations médicales sur la contraception vont être développées. Elles seront accessibles pour les professionnels de Mayotte sur le territoire, ainsi que pour ceux déjà en activité.
Améliorer la place et les modalités de l’éducation à la sexualité
L’action vise à organiser un recensement par un état des lieux des actions en matière d’éducation à la sexualité et accompagner les professionnels qui en sont en charge directement ou indirectement et qui auront ainsi une meilleure connaissance des actions dispensées en matière d’éducation à la santé.
Renforcer la communication et l'information sur la contraception
Des actions d’information sur la contraception seront organisées et adaptées aux différents publics. L'ARS souhaite créer un centre-ressources documentaire en santé sexuelle ainsi que développer une campagne de communication sur la contraception pour sensibiliser les femmes et les hommes à la maîtrise de la fécondité. Elle tend à mettre en place une journée mondiale de la contraception.
Tout au long de ces trois prochaines années, écrit l'Agence régionale de santé Réunion - Mayotte, "il s’agira de suivre et d’évaluer ce programme d’actions avec la perspective de consolider l’accès des femmes mais également des hommes, aux différentes méthodes de contraception pour aider au mieux leurs choix de contraception au cours de leur vie."