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Mayotte : Fortes tensions, une mairie incendiée

Lundi 27 septembre, des manifestations contre la destruction d’un bidonville ont dégénéré. La mairie de Koungou a été incendiée. Le ministre des Outre-mer a réagit, tandis que le député Mansour Kamardine appelle l’État à plus d’action pour reconquérir ces "territoires perdus de Mayotte".

Ecrit par GD – le mardi 28 septembre 2021 à 07H24

Mayotte a connu un nouvel épisode de violence ce lundi 27 septembre 2021. Une manifestation contre la destruction d’un bidonville s’est terminée par l’incendie de la mairie de Koungou, la deuxième ville du département. Les locaux de la police municipale ont également été pris pour cible.

Plus tôt dans la journée, les agents municipaux avaient été mobilisés pour détruire le bidonville de Caro Bolé, contenant 350 logements, pour la construction de logements sociaux. Des propositions de relogement ont été faites aux habitants des lieux, mais beaucoup ont refusé.

Réactions unanimes

Le ministre des Outre-mer n’a pas tardé à réagir sur Twitter. Sébastien Lecornu a réaffirmé son soutien aux représentants de l’État et a assuré maintenir le cap.

 

 

La réaction la plus virulente a été celle du député Mansour Kamardine (LR). Dans un communiqué, il a appelé l’État à reprendre le contrôle ces territoires.

Le communiqué de Mansour Kamardine:

 

Face aux violences et aux incendies volontaires de lundi 27 septembre en réaction à la reconquête du bidonville « Carobolé », j’encourage l’État à accélérer le déguerpissement des squatters et à durcir la répression contre les délinquants !
 
J’encourage les pouvoirs publics à persévérer dans la reconquête des territoires perdus de Mayotte, à accélérer la démolition des bidonvilles et à réprimer fermement les actes de violence commis par des squatteurs sans foi ni loi.
 
Après l’opération réussie de reconquête du quartier « Karo Bwana », dit « Jamaïque », à Koungou, en mars dernier, je salue la détermination du préfet de Mayotte et le professionnalisme des forces de l’ordre pour réintégrer dans la légalité le quartier « Carobolé » sis commune de Koungou.
 
Face à la violence barbare et aux incendies volontaires de la mairie et de la police municipale de Koungou, suite au début des opérations de reconquête du quartier « Carobolé », j’en appelle à la plus grande fermeté et une détermination sans faille.
 
En conséquence, je demande au gouvernement d’envoyer des forces d’appui afin de sécuriser les opérations de reconquête et de garantir leur poursuite. Force doit rester à la loi. /

 

Un avis partagé par le Collectif des citoyens de Mayotte qui demande l’État d’urgence sur le territoire :

 

Qui fait la loi à Mayotte? L’incendie de la Mairie de Koungou et de sa police municipale pour arrêter la destruction des bidonvilles des clandestins est un brutal message de représailles et de menace, un défi posé aux autorités qui ont laissé prospérer ces zones de non-droit biberonnées à l’eau gratuite, l’électricité pirate, les aides sociales et les associations dûment subventionnées. Les étrangers en situation irrégulière qui s’approprient les terres mahoraises et ont élevé à nos frais leurs enfants dans la haine de la République estiment avoir maintenant le contrôle de la situation et veulent faire reculer les forces de l’ordre mobilisées pour détruire les installations illégales. La destruction volontaire de bâtiments publics représentant nos institutions républicaines, nous avons atteint le point de non-retour quant à la remise en cause de l’état de droit dans le 101e département français. Face au climat insurrectionnel dans l’île, le Collectif des Citoyens de Mayotte réclame l’état d’urgence à Mayotte et l’envoi de renforts pour ramener l’ordre public : la République ne peut plus reculer, Mayotte ne peut plus subir plus de terreur. Face à l’immigration clandestine portant 60% d’étrangers sur l’île,  le déchaînement de la délinquance juvénile et le recul des institutions, notre département implose.  

Un mois après la visite des ministres Darmanin et Lecornu, Mayotte constate la vacuité absolue des engagements officiels et subit de plein fouet l’escalade de la violence des bandes de jeunes qui font régner la terreur depuis plusieurs années en toute impunité. Les élèves vont à l’école la peur au ventre dans des bus quotidiennement attaqués et caillassés ; des villages sont l’objet de raids incendiaires et d’attaques à la machette pour terroriser les habitants ; familles, entrepreneurs, soignants, fonctionnaires fuient notre île.  

Nous subissons non seulement la violence des criminels en liberté, mais aussi celle des autorités qui répètent ad nauseam un discours d’intégration avec emploi aidé pour les délinquants et de prime à l’illégalité avec des logements sociaux pour leurs parents.  Pas un mot des autorités pour la souffrance de nos enfants traumatisés par les agressions subies, rien pour les victimes handicapées, aucune solution pour les salariés en danger en première ligne.  

La population de Mayotte meurt dans l’indifférence générale: nous sommes abandonnés par les autorités et les appels à prendre les armes pour nous défendre se multiplient. Mayotte n’a pas besoin de vaines promesses électorales, mais d’action publique forte sans quoi notre île va basculer dans la guerre civile.

 

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