La Préfecture de Mamoudzou, le chef-lieu mahorais, fait état de deux cas de chikungunya dans une lettre communiquée par le préfet n’excluant pas l’apparition de foyers épidémiques. Elle fait aussi état d’un cas de paludisme à Hanjangoua, dans le Sud de l’île aux parfums.
Depuis deux semaines, des employés de l’Agence de Santé de l’Océan Indien (ASOI) sont en grève. Trois agents de lutte anti-vectorielle ont donc été réquisitionnés par la Préfecture pour faire face à une éventuelle renaissance du chikungunya à Mayotte.
Les réquisitionnés ont procédé à un traitement insecticide contre les moustiques adultes, à la destruction de gîtes larvaires et au rappel des mesures de protection à la population, a indiqué l’AFP, citant Mouhoutar Salim, ingénieur sanitaire à l’ARS et délégué syndical CGT.
Concernant la grève, les protestataires revendiquent la titularisation dans les catégories B et C de la Fonction publique d’Etat des agents non titulaires, mais aussi pour une reconnaissance du personnel ASOI et plus généralement pour les fonctionnaires mahorais en phase transitoire. Des primes ont été proposées par les directions administrative et nationale en attendant l’accord Robin, prévu en 2014. Elles n’ont pas été acceptées.
Par le biais d’une lettre, les grévistes lancent un appel à la dénonciation aux syndicats signataires pour qu »‘il ne soit plus utilisé comme argument juridique et officiel, empêchant l’intégration des agents mahorais du Département de Mayotte dans la Fonction Publique du droit commun ».