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Mayotte : Deux ans de prison avec sursis requis contre « Guito » Narayanin

L'ancien candidat aux législatives sur l'île aux parfums avait rendez-vous avec la justice ce mardi 20 septembre. Il était jugé en tant que chef d'entreprise suite à un accident du travail d'un de ses salariés, qui a perdu un bras. Le parquet a requis deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende pour sa société IBS. Le délibéré est attendu pour le 4 octobre.

Ecrit par 2572106 – le jeudi 22 septembre 2022 à 11H02

Le 5 mai 2016, un salarié de la société IBS a été victime d’un très grave accident du travail sur la carrière de Kangani, à Mayotte. Alors qu’il tentait de retirer un fil électrique qui s’était emmêlé dans un tambour de concassage, ce dernier a redémarré, lui broyant le bras. L’homme avait dû ensuite subir une amputation et 120 jours d’ITT.  
 
Dans une visite suite à cet accident, l’Inspection du travail a découvert des irrégularités qui valent aujourd’hui au dirigeant de la société, Théophane Narayanin (dit Guito), d’être poursuivi par la justice. L’homme d’affaires doit répondre de « blessures involontaires« , d’embauche sans visite médicale et de « mise à disposition de travailleur d’équipement de travail sans information ou formation« . Pire, l’enquête a démontré que le salarié n’était plus en situation régulière depuis un an.

La défense demande la relaxe
 
Pour le parquet, la responsabilité du chef d’entreprise réunionnais ne fait aucun doute, du fait de l’absence de délégation de pouvoirs au sein de la société IBS. Le ministère public demande donc une peine de deux ans de prison avec sursis contre Théophane Narayanin, et 100.000 euros d’amende contre IBS, en tant que personne morale.
 
L’avocat de Théophane Narayanin a plaidé la relaxe, argumentant que la législation locale en vigueur avant la départementalisation de 2018 ne prévoit pas de peine de prison pour ces faits. Le conseil de la société IBS a, lui, demandé à ramener l’amende à de plus justes proportions. Arguant que le salarié était en bien situation régulière, comme le prouvent les documents qu’il a remis aux gendarmes le jour de l’accident. L’affaire a été mise en délibéré, la décision est attendue pour le 4 octobre.
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