En raison du confinement, les plages de Mayotte sont désertes, et cette baisse de fréquentation des lieux de ponte des tortues marines laisse libre cours aux braconniers, comme l’explique l’association Oulanga Na Nyamba.
Depuis le 17 mars, pas moins de 28 tortues ont été massacrées sur les plages de Moya. Et de nouveaux cadavres sont signalés chaque jour aux quatre coins de l’île.
L’association a depuis porté plainte pour destruction d’espèce protégée et a alerté la préfecture.
Pour elle, la plage de Moya, deuxième plus important lieu de ponte de tortues marines à Mayotte, ne sera plus jamais la même après le confinement. À l’heure actuelle, les cadavres de tortues s’y entassent, et une odeur de putréfaction règne sur le paysage paradisiaque.
Si des centaines de tortues sont braconnées tous les ans sur l’île aux Parfums, la crise sanitaire actuelle vient amplifier une situation déjà critique selon l’association, qui craint de voir se créer de nouveaux réseaux d’exploitation illégale de viande de tortue.
« Il faut agir maintenant ! Si cette situation perdure sans action de l’ensemble des acteurs concernés, l’avenir des tortues marines, mais aussi la fierté des Mahorais pour cette espèce emblématique, et l’attrait touristique qu’elles engendrent, seront mis en jeu », indique-t-elle sur son site internet.