Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, a présenté aujourd’hui comme promis le plan du gouvernement en faveur de Mayotte, basé sur 53 « engagements » et chiffré à 1,3 milliard d’euros sur les quatre ans qui restent jusqu’à la fin du quinquennat.
En préambule, la ministre a tenu à rassurer les Mahorais: Contrairement aux rumeurs qui courent dans l’ile depuis quelques jours, elle a garanti que « Mayotte restera française. Mayotte restera un département. Il n’y a pas d’agenda caché« , a-t-elle assuré.
En matière d’éducation, Annick Girardin a annoncé près de « 500 millions d’euros d’investissements » sur le quinquennat pour la construction d’établissements scolaires, elle a confirmé la création d’un rectorat de plein exercice dans les deux ans et a annoncé « plus de 500 recrutements« .
En matière de santé, une ARS de plein exercice sera mise en place à Mayotte, les moyens dédiés à la prévention seront « doublés à hauteur de 15 millions d’euros » à partir de 2019 et « un effort de près de 200 millions d’euros sera consenti pour moderniser l’hôpital« .
Pour faciliter l’accès aux soins des assurés sociaux, les personnes à faible revenu seront exemptées totalement de ticket modérateur « afin de leur ouvrir l’accès à la médecine de ville en 2019, avant l’extension de la couverture maladie universelle, CMU complémentaire, en 2022« .
Elle a également promis « l’extension à Mayotte » d’une demi-douzaine de prestations et minima sociaux dans le champ du handicap, de la parentalité, du logement, de la restauration scolaire, mais en promettant d’en durcir les conditions d’accès pour éviter d’en faire « des accélérateurs d’immigration« .
L’État prévoit aussi la création d’un « fonds de développement social » destiné à construire des « crèches, établissements pour personnes âgées, services à la personne, aide aux parents, etc.« , et va renforcer la création de logements sociaux.
Il va aussi mobiliser « plus de 110 millions d’euros au cours des quinze prochaines années, près de 40 millions d’euros sur le quinquennat« , pour développer les transports en commun, et « mobiliser près de 150 millions d’euros » sur 2018-2020 pour accompagner les investissements des collectivités en matière d’eau, d’assainissement et de gestion des déchets.