Plus de trois ans après les faits, trois individus devaient répondre de tentative de meurtre à l'encontre de deux gendarmes en poste à l'Antenne GIGN de Mayotte. Les militaires étaient en intervention afin de mettre à exécution un mandat d'amener à l'encontre de Abdou M., suspecté de vol à main armé.
Lors de l'intervention, le suspect avait réagi violemment, couteau en main, tentant d'échapper aux deux gendarmes. Il avait été ensuite rejoint par son frère Assani M. et un ami, Soihan S., qui s'en étaient également pris aux deux militaires afin de le libérer. Les deux gendarmes officiaient en civil pour les besoins de l'intervention. Les accusés ont indiqué qu'ils n'avaient pas connaissance de leur fonction. Cet argument a été contredit par les témoins présents sur les lieux de l'agression.
La victime la plus grièvement atteinte nécessitera une évacuation en urgence vers La Réunion
Agressés et tombés au sol, les deux gendarmes sont alors roués de coups par leurs agresseurs. L'un d'eux perd connaissance tandis que le second saigne abondamment à la tête. Ce n'est que grâce à l'intervention de leurs collègues venus en renfort que leurs vies seront sauvées. La victime la plus grièvement atteinte nécessitera une évacuation en urgence sur La Réunion, son pronostic vital étant engagé. Les agresseurs finiront par reconnaître les faits mais tenteront de minimiser leur implication. Ils expliqueront qu'ils avaient bu et qu'ils étaient également sous effet. À ce jour, les militaires n'ont toujours pas retrouvé la pleine possession de leurs moyens, l'un d'eux ayant subi de graves lésions au cerveau, occasionnant plusieurs opérations.
58 années de réclusion criminelle au total
À l'issue de trois jours de procès, les agresseurs ont été lourdement condamnés. Assani M., au casier moins chargé, a écopé de 18 ans de réclusion criminelle. Les deux autres ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle. Me Jean-Jacques Morel du barreau de Saint-Denis de la Réunion représentait les deux victimes qui s'étaient constituées parties civiles.
Comme il l'indique, "il ne fait aucun doute qu'il s'agissait d'une opération de maintien de l'ordre, une opération de police, au sens judiciaire du terme, les choses étaient établies. Mme l'avocate générale a requis trois fois 20 ans de réclusion criminelle et les peines prononcées ont été de 20, 20 et 18 années de réclusion. Des peines qui sont lourdes, soit au total 58 ans de prison pour ces accusés. Je terminerai en disant qu'on ne voit pas ça à La Réunion et c'est heureux ! Mayotte subit un déchainement de violence qui est inouï. C'est une agression sauvage qui a eu des conséquences gravissimes sur la psychologie de ces hommes et qui montre à quel point là-bas, l'état est en train de se déliter, il y a un besoin d'ordre à Mayotte. Grace à Dieu, à La Réunion, il y a des infractions bien sûr, mais on ne voit pas ça. Quand on voit dans quelles conditions ces militaires interviennent, je dis chapeau bas ! C'est grâce à des types comme ça que Mayotte reste Mayotte et que la France reste la France !"
Lors de l'intervention, le suspect avait réagi violemment, couteau en main, tentant d'échapper aux deux gendarmes. Il avait été ensuite rejoint par son frère Assani M. et un ami, Soihan S., qui s'en étaient également pris aux deux militaires afin de le libérer. Les deux gendarmes officiaient en civil pour les besoins de l'intervention. Les accusés ont indiqué qu'ils n'avaient pas connaissance de leur fonction. Cet argument a été contredit par les témoins présents sur les lieux de l'agression.
La victime la plus grièvement atteinte nécessitera une évacuation en urgence vers La Réunion
Agressés et tombés au sol, les deux gendarmes sont alors roués de coups par leurs agresseurs. L'un d'eux perd connaissance tandis que le second saigne abondamment à la tête. Ce n'est que grâce à l'intervention de leurs collègues venus en renfort que leurs vies seront sauvées. La victime la plus grièvement atteinte nécessitera une évacuation en urgence sur La Réunion, son pronostic vital étant engagé. Les agresseurs finiront par reconnaître les faits mais tenteront de minimiser leur implication. Ils expliqueront qu'ils avaient bu et qu'ils étaient également sous effet. À ce jour, les militaires n'ont toujours pas retrouvé la pleine possession de leurs moyens, l'un d'eux ayant subi de graves lésions au cerveau, occasionnant plusieurs opérations.
58 années de réclusion criminelle au total
À l'issue de trois jours de procès, les agresseurs ont été lourdement condamnés. Assani M., au casier moins chargé, a écopé de 18 ans de réclusion criminelle. Les deux autres ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle. Me Jean-Jacques Morel du barreau de Saint-Denis de la Réunion représentait les deux victimes qui s'étaient constituées parties civiles.
Comme il l'indique, "il ne fait aucun doute qu'il s'agissait d'une opération de maintien de l'ordre, une opération de police, au sens judiciaire du terme, les choses étaient établies. Mme l'avocate générale a requis trois fois 20 ans de réclusion criminelle et les peines prononcées ont été de 20, 20 et 18 années de réclusion. Des peines qui sont lourdes, soit au total 58 ans de prison pour ces accusés. Je terminerai en disant qu'on ne voit pas ça à La Réunion et c'est heureux ! Mayotte subit un déchainement de violence qui est inouï. C'est une agression sauvage qui a eu des conséquences gravissimes sur la psychologie de ces hommes et qui montre à quel point là-bas, l'état est en train de se déliter, il y a un besoin d'ordre à Mayotte. Grace à Dieu, à La Réunion, il y a des infractions bien sûr, mais on ne voit pas ça. Quand on voit dans quelles conditions ces militaires interviennent, je dis chapeau bas ! C'est grâce à des types comme ça que Mayotte reste Mayotte et que la France reste la France !"