
Monsieur le Préfet,
Nous avons l’honneur de solliciter votre attention sur la question de l’importation de dizaines de milliers de tonnes de galets en provenance de Madagascar pour les besoins de la construction des digues de la nouvelle route du littoral.
Nous estimons utiles de vous rappeler que le Conseil National de la Protection de la Nature, saisi pour avis sur le dossier de la Nouvelle Route du Littoral, avait clairement écarté toute importation.
Dans son avis du 24 juin 2013 , le CNPN écrivait en effet : "Il est noté que le dossier ne fait pas état de la possibilité d’importation de matériaux pour la réalisation des ouvrages en substitution de matériaux non disponibles dans les délais sur l’île. Cette option aurait été dans tous les cas à prohiber, en particulier pour le risque majeur d’introduction massive d’espèces exotiques envahissantes".
Aux risques majeurs pointés par le CNPN, il existe également potentiellement des risques d’ordre sanitaire, qui mériteraient d’être évalués.
Nous avons en mémoire l’histoire de l’introduction de la grippe espagnole à La Réunion ainsi que celle du ver blanc qui a été un désastre pour l’agriculture réunionnaise.
A la lumière de l’avis de la CNPN et d’autres risques potentiels, le principe de précaution dicte, à l’évidence, d’interdire toute importation de roches destinées à la construction de la nouvelle route du littoral.
Nous estimons utiles de vous rappeler que le Conseil National de la Protection de la Nature, saisi pour avis sur le dossier de la Nouvelle Route du Littoral, avait clairement écarté toute importation.
Dans son avis du 24 juin 2013 , le CNPN écrivait en effet : "Il est noté que le dossier ne fait pas état de la possibilité d’importation de matériaux pour la réalisation des ouvrages en substitution de matériaux non disponibles dans les délais sur l’île. Cette option aurait été dans tous les cas à prohiber, en particulier pour le risque majeur d’introduction massive d’espèces exotiques envahissantes".
Aux risques majeurs pointés par le CNPN, il existe également potentiellement des risques d’ordre sanitaire, qui mériteraient d’être évalués.
Nous avons en mémoire l’histoire de l’introduction de la grippe espagnole à La Réunion ainsi que celle du ver blanc qui a été un désastre pour l’agriculture réunionnaise.
A la lumière de l’avis de la CNPN et d’autres risques potentiels, le principe de précaution dicte, à l’évidence, d’interdire toute importation de roches destinées à la construction de la nouvelle route du littoral.
Or, le groupement d’entreprises attributaire des marchés concernant les digues de la route en mer a annoncé la commande de 100 000 tonnes de roches en provenance de Madagascar et il a précisé que les mesures pour l’importation de matériaux sont "en cours de finalisation avec les services de l’Etat ".
Nous sommes extrêmement surpris de cette affirmation et nous souhaiterions, Monsieur le Préfet, obtenir de votre part des précisions.
Au moment où le Gouvernement affirme son ambition écologique et à quelques semaines de la Conférence internationale à Paris sur le Climat, il serait choquant que les autorités compétentes à La Réunion décident de passer outre l’avis du Conseil National de Protection de la Nature et d’exposer en connaissance de cause notre île à des risques d’atteinte à son environnement ainsi qu’à d’éventuels risques sanitaires.
En vous remerciant de nous tenir informés de vos intentions, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre haute considération.
Maya Césari, Conseillère régionale et représentante du groupe des Conseillers régionaux de l’Alliance