« Je suis intimement persuadé que nos deux îles peuvent, ensemble, être de vrais moteurs de croissance, beaucoup plus qu’elles ne le sont isolément« , explique Didier Robert, président de Région. L’ouverture des ateliers est une continuité dans la coopération entre les deux îles, « une plateforme publique/privée Maurice Réunion pour entrer dans une nouvelle ère commerciale« , souligne le Navim Ramgoolam, Premier ministre Mauricien, « ma conviction est que cette plateforme facilitera nos échanges« .
Des ateliers pour améliorer le partenariat
Pour évoquer toutes les pistes économiques possibles entre les deux îles, des ateliers ont été mis en place dès cet après-midi afin de réunir les chefs d’entreprises mauriciens et réunionnais et permettre de « participer à améliorer notre partenariat« .
La Réunion et Maurice veulent un partenariat économique pour « participer à cette nouvelle dynamique régionale« , les deux îles voulant s’engager avec les pays en pleine mutation économique comme la Chine, l’Inde et certains pays d’Afrique. « Nous devons donner un nouveau dynamise à notre région pour s’adapter à la nouvelle donne économique mondiale« , explique le Premier ministre Mauricien.
Sur le tourisme, un partenariat régional doit être mis en place entre la Réunion et Maurice « pour bâtir ensemble une vraie destination de l’océan Indien comme cela peut être le cas dans les Caraïbes ou les Antilles« , souligne Didier Robert, « un partenariat gagnant-gagnant sur la base d’une stratégie qui sera payante sur le long terme pour nos deux îles ». Pour cela, le Premier ministre et le président de Région s’appuient sur la complémentarité des îles sœurs, d’un côté les plages pour Maurice, de l’autre la montagne et le tourisme « vert » pour la Réunion.
Autre atelier important : l’énergie, notamment le thème du développement durable que l’île Maurice partage avec la même conviction grâce son projet « Maurice île durable« . Pour Didier Robert, il faut « parvenir sur cette thématique à rendre concret un partenariat de haut niveau entre les deux îles« , soulignant « la mobilisation des autorités mauriciennes sur ces enjeux environnementaux et sanitaires absolument essentiels« . Au travers du programme GERRI, la Réunion souhaite mettre en place un modèle économique « respectueux de notre environnement (…) qui soit un enjeu économique pour nos entreprises (…), et un défi pour notre recherche et les acteurs de la filière de formation« .
Un couple Franco-Mauricien
Ces ateliers sont « une prise de conscience et un aboutissement entre les acteurs privés et publics de la Réunion et Maurice« , explique Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer. Pour la ministre, il s’agit de voir un couple Franco-Mauricien apparaître pour la zone océan Indien, après celui du couple « Franco-Allemand« . De nouvelles rencontres auront lieu dans les prochains mois pour continuer le travail de coopération et entretenir « ce lien fort et historique entre nos deux îles« , conclut Navim Ramgoolam.
Ce soir, le Premier ministre Mauricien et la ministre de l’Outre-mer signeront des accords de coopération à la Préfecture de Saint-Denis.