L’horizon économique de Maurice s’assombrit avec de gros nuages grisonnants d’altitude, en provenance de la zone euro. Des averses diluviennes risquent de s’abattre sur un pan entier de l’économie de l’île sœur. Avec en première ligne, le tourisme et les acteurs hôteliers de l’Ile Maurice, comme le rapporte le site defimedia.info.
Les analystes du microcosme de la finance locale prévoient ainsi un taux de croissance de 3,1%, soit une baisse de 0,8% par rapport à leurs estimations de novembre 2011 (taux de croissance 4,2% en 2010 et 3,9% en 2011).
Lame de fond
[Le pilier touristique de l’économie mauricienne chancelle]urlblank:http://www.zinfos974.com/Maurice-L-economie-mauricienne-a-le-moral-dans-les-chaussettes_a47626.html et vacille sur ses bases, devenues aujourd’hui d’argiles. La décroissance touristique s’amorce (2,4% au mois de juillet) et en août, [les chiffres sont toujours en baisse de 1,4%]urlblank:http://www.zinfos974.com/Maurice-Touristes-en-baisse-pour-aout_a47673.html par rapport à l’année précédente, avec seulement 65.896 touristes enregistrés.
Une lame de fond qui commence à se faire sentir dans la comptabilité des grands groupes hôteliers de l’île, qui multiplient les emprunts, accumulent les pertes et s’endettent au fil des mois.
Dettes colossales et fort endettement
Et le Gouverneur de la Banque centrale de Maurice de tirer à boulets rouges sur les choix stratégiques adoptés ces dernières années. Ce dernier souhaite que les hôteliers de luxe revoient entièrement leur copie, en termes de modèle économique et qu’ils épurent leurs dettes colossales. A défaut, la seule solution préconisée est la banqueroute.
Dans le collimateur de l’organisme bancaire régulateur, les grands groupes hôteliers de l’Ile Maurice doivent désormais faire leur mea culpa, selon la banque centrale, et ce avant un possible naufrage.
Pour exemple, les dettes de Sun Resorts sont à hauteur de 103,9 % de ses capitaux propres et devraient stagner à 100 %, en 2013.
Lux Island Resorts est le groupe hôtelier le plus touché par l’endettement, avec des dettes de 150 % à hauteur de ses capitaux propres en 2012. Un niveau d’endettement qui devrait se stabiliser à 141 %, l’année prochaine.
Les marges d’exploitation de New Mauritius Hotels ont subi une vertigineuse baisse de 64%, à moins de 50% au regard des conditions d’exploitation difficiles et les emprunts du groupe ont quadruplé, passant de 3 milliards de roupies (75 millions d’euros) à 12,4 milliards de roupies (302 millions d’euros).