Alors que le groupe mauricien Bristish American Investment (BAI) est en pleine tourmente judiciaire, le patron de la BAI, Dawood Rawat, qui a la double nationalité franco-mauricienne, a dernièrement affirmé depuis Paris qu’il a financé plusieurs formations politiques à l’île Maurice depuis ces trente dernières années, et ce, selon leur demande express. Une information qui survient dans un contexte de possible démantèlement de son empire, dans le sillage de la défunte Bramer Bank dont le permis d’opérer avait été supprimé en avril dernier.
Ainsi, dans le cadre des dernières élections législatives de décembre 2014, Dawood Rawat prétend avoir versé au MSM (Mouvement Socialiste Militant) actuellement au pouvoir plusieurs millions de roupies pour financer sa campagne électorale.
Des fausses allégations selon Pravind Jugnauth, ministre MSM des Technologies qui déclare que le patron de la BAI est « un farceur ». Même son de cloche du côté du Premier ministre et leader du MSM, Sir Anerood Jugnauth qui parle de « faussetés et propos malveillants » venant de quelqu’un qui « refuse de venir affronter la justice mauricienne ».
Le gouvernement mauricien accuse quant à lui le MMM (Mouvement Militant Mauricien) d’avoir bel et bien touché 10 millions de roupies de la part de Rawood Dawat lors des dernières élections générales. Une accusation à laquelle le leader du MMM, Paul Bérenger, a répondu en mettant en avant que le MSM a de son côté reçu « la somme de 19 millions de roupies de la BAI entre avril et novembre 2010 ».
De plus, Dawood Rawat a engagé depuis la France une procédure de mise en demeure à l’encontre du gouvernement mauricien pour que ce dernier lui paye en dommages et intérêts un milliard de dollars américains pour « l’expropriation » de son groupe, qui a été motivée, selon lui, pour des raisons uniquement politiques.