L’interruption volontaire de grossesse est désormais une réalité juridique à Maurice. L’avortement thérapeutique est autorisé sous quatre conditions, strictement encadrées par la loi.
La femme enceinte peut demander l’arrêt médical assisté de sa grossesse, si sa vie est manifestement en danger. L’avortement est aussi pratiqué à la suite de possibles séquelles physiques ou mentales pour les futures mères. Si le fœtus est également porteur d’un handicap neurologique grave, la grossesse peut ne pas être menée à son terme.
Un viol ou un inceste, avec une plainte déposée à la police contre son auteur, entre dans le cadre légal établi par cette nouvelle législation sur l’IVG à Maurice. Dans ce seul cas de figure, l’interruption volontaire de grossesse est réalisée avant la quatorzième semaine.
Pas d’IVG sans le consentement de la femme enceinte
La demande d’interruption de grossesse doit être formulée par la personne enceinte ou le gynécologue. Un comité de trois spécialistes étudie la proposition émise.
L’avis de cette commission n’est que consultatif, car la décision finale de l’acte médical incombe uniquement à la femme enceinte. Sans son consentement en dernier ressort, l’interruption de grossesse n’est pas executée.
Les fausses déclarations de viol pour se faire avorter sont passibles de 10 années de prison. La loi interdisant l’avortement sur l’île datait de 1838. 20.000 avortements clandestins ont lieu chaque année à Maurice.