Maintes fois renvoyées aux calendes grecques par le gouvernement travailliste (PTr) de Navin Ramgoolam depuis 2010, les élections municipales à Maurice approchent cette fois-ci à grands pas.
Dans les états-majors de tous les partis, alors que la procédure électorale se met en place dans les coulisses de l’exécutif, on s’active à mobiliser les troupes et à arpenter le terrain, pour séduire déjà l’électorat urbain.
L’enjeu pour l’alliance PTr-PMSD, conserver les cinq municipalités conquises en 2005 au MMM
L’enjeu pour le camp de l’alliance PTr-PMSD (Parti Mauricien Social Démocrate) au pouvoir est de conserver les cinq municipalités (Port-Louis, Vacoas-Phoenix, Curepipe, Quatre Bornes et Beau-Bassin-Rose-Hill) conquises à l’opposition MMM (Mouvement Militant Mauricien) en 2005.
L’autre axe prioritaire est de renforcer la légitimité gouvernementale, après la cassure avec ses ex-alliés du MSM (Mouvement Socialiste Mauricien) en juillet 2011 et la démission de l’ancien président Anerood Jugnauth le 30 mars 2012, qui avait claqué la porte au nez du Premier ministre Navin Rangoolam.
Une victoire de la coalition MMM de Paul Bérenger et du MSM de Pravind Jugnauth serait un coup dur porté à la majorité PTr-PSMD et à son leader Xavier Luc Duval, vice-Premier ministre et ministre des Finances de Maurice.
Mais pour le pouvoir en place, c’est un scénario qu’on réfute sur toute la ligne, sans s’inquiéter outre mesure de l’échéance à venir. »Nous ne sommes pas impressionnés par les tapages que fait l’opposition. Dans l’immédiat, nous n’allons pas nous lancer dans une course avant qu’elle ne soit déclenchée. Une campagne électorale se fait sur le terrain. Une réflexion a déjà été faite avec notre allié, le PMSD« , déclare Nita Deerpalsing, responsable de communication du PTr, au site lexpress.mu.
« Ces municipales n’auront pas d’effet sur le gouvernement d’autant plus que les législatives ne se tiendront que dans trois ans. L’opposition, par contre, a des choses à prouver« , juge Lindsay Morvan, porte-parole du PMSD.
De l’autre côté de l’échiquier politique, l’opposition est pressée d’en découdre. « Les élections municipales auront une portée nationale. Les citadins auront aussi l’occasion de sanctionner une administration centrale qui a sabordé de manière systématique les municipalités« , souligne Ananda Rajoo membre du MMM.
Cinq villes et 108 villages au cœur de l’Ile Maurice seront concernés par ces élections municipales qui s’annoncent à coup sûr incertaines dans leur dénouement.
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