Alors que le président de Chine Hu Jintao était en visite à l’île Maurice en début de semaine, la police a interdit toute manifestation contre la situation des droits humains en Chine.
Mardi, le président de la section locale d’Amnesty International, Kavi Pyneeandy a déclaré être surpris d’une telle interdiction: « La Police a motivé son refus en affirmant que notre demande n’a pas été faite dans les délais. Pourtant, dans d’autres cas, elle nous avait accordé cette autorisation ».
L’île Maurice a été le premier pays africain à inaugurer un Centre Culturel Chinois, ce qui explique des partages culturels de plus en plus étroits entre la Chine et l’île Maurice.
Par ailleurs, le Président Hu Jintao s’est félicité d’une coopération sino-mauricienne assidue lors de l’entretien avec le Premier Ministre Navinchandra Ramgoolam, notamment sur les questions d’ordre régional et international.
M. Hu a signé avec le gouvernement mauricien des accords de coopération, en matière d’infrastructures aéroportuaires et routières dans le cas de Port-Louis. Maurice a été parmi les tout premiers pays à reconnaître dès 1972 « une seule Chine » et à rompre toute relation avec Taïwan. « La Chine n’a jamais oublié cette démarche« , selon le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell.
La Chine est un des principaux partenaires commerciaux mauriciens et arrive en deuxième position après l’Inde parmi les pays exportateurs vers Maurice. Les exportations mauriciennes vers la Chine sont quant à elles insignifiantes.
Mais la place financière de Maurice est très largement utilisée par les investisseurs étrangers comme relais vers le marché chinois, grâce à un accord de non double-taxation entre Port-Louis et Pékin. Ce qui fait que les statistiques chinoises présentent Maurice parmi les dix premiers investisseurs en Chine.
On peut comprendre que le gouvernement mauricien n’ait pas envie de déplaire à un partenaire aussi important…