Sebastien Judalet, le Français lynché à mort le 3 octobre dernier sur l’île de Nosy Be à Madagascar, a été tué pour rien selon le parquet de Bobigny, qui affirme « qu’aucun élément confortant la rumeur de pédophilie ou de trafic d’organes d’enfants n’a été découvert ».
La victime, âgée de 38 ans, était un conducteur de bus à la RATP. Il était en vacances à Nosy Be lorsqu’il a été pris à partie par la foule, avec un Malgache et un ami franco-italien, tous trois accusés de se livrer à des pratiques pédophiles et d’avoir tué un enfant.
« C’était le deuxième voyage aérien de toute sa vie, et son second séjour sur Nosy Be », où il projetait de rester 45 jours pour « s’immerger dans la population » de ce pays « dont il était tombé amoureux » lors d’un précédent voyage avec son ex-petite amie, a souligné Me Bertrand Salquain, avocat de la famille de ce conducteur.
Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie à Paris ne se sont pas encore déplacés sur l’île, en raison de l’extrême lourdeur des procédures de coopération judiciaire nécessaires, selon le parquet.