Un accord sur l’augmentation des bas salaires a été paraphé par le patronat et le « Collectif du 5 février » après 35 jours de grève générale contre la vie chère dans la nuit de mardi à mercredi.
Ce sont 60% des salariés du secteur privé (47.000 personnes), touchant 1,4 SMIC, qui devraient être concernés par cette mesure. Les salariés rémunérés entre 1,4 et 1,6 SMIC (22.000), voire plus, n’ont pas été oubliés. Ces derniers devraient bénéficier d’une revalorisation salariale comprise entre 2 et 4%.
Suite à cet accord, Michel Monrose, le porte-parole du collectif composé de 13 syndicats, a indiqué qu’il procéderait à un « assouplissement » des nombreux barrages érigés sur des points névralgiques de l’économie martiniquaise. Cette décision devrait permettre une reprise rapide des activités industrielles et une réouverture des différents établissements scolaires tandis que les grandes surfaces garderont leurs rideaux baissés.
Ceci étant, le collectif reste mobilisé puisque ses membres n’ont pas encore annoncé la levée de la grève générale. Une sortie définitive de crise devrait néanmoins se profiler d’ici moins de 24 heures.
Le combat contre les békés locaux est-il réellement terminé? Rien n’est moins sûr même si un accord sur la baisse des prix des produits de consommation courante a été paraphé le 6 mars dernier avec les représentants de la grande distribution. Le préfet de la Martinique, Ange Mancini, a d’ailleurs déclaré sur les ondes de France Info que « tout n’était pas encore réglé« …
Le gouvernement en la personne du Ministre du Budget, Eric Woerth, a accordé à la Martinique des mesures similaires à la Guadeloupe sur les reports des échéances des droits et taxes de douanes (dédouanement, contributions directes, octroi de mer,…) et sur l’échelonnement des paiements…
Après avoir été « malmenée » pendant 35 jours, l’économie de la Martinique devrait prendre beaucoup de temps avant de retrouver le rythme de croisière qui était le sien avant la mobilisation générale contre la vie chère…