Après la Réunion, c’est en Martinique, puis en Guyane, que le président de la République se rend. Face aux élus martiniquais, aux acteurs de la vie économique et sociale, aux syndicats et à la population, Nicolas Sarkozy a axé son discours de fin de visite en Martinique sur l’issue de la consultation par référendum du mois de janvier : la volonté de mettre en place une collectivité unique.
Tout reste à faire. C’est un peu le message du Président de la République qui, à Fort-de-France, a annoncé son souhait de voir un projet de loi définissant le nouveau cadre institutionnel de la Martinique être déposé à la fin de l’année 2010.
Pour ce qui concerne sa mise en application, « cette question reste ouverte« . Le président n’a pas pris de risque face à des élus locaux dont les opinions divergent sur ce point. Une certitude, « il faut se mettre au travail dès après les élections régionales mais sans précipitation« , a affirmé Nicolas Sarkozy.
Moins de conseillers territoriaux
Toutefois, le Président s’est montré plus ferme sur la question du nombre de conseillers territoriaux. « Non à 86 conseillers territoriaux, soit l’addition des conseillers du conseil général et du conseil régional », a-t-il dit.
La décision prise par la Martinique est en tout cas une satisfaction pour le Président qui a souligné que cette volonté, historique pour le Département, devance la réforme des collectivités territoriales, actuellement votée en métropole.
Le Président renouvelle sa confiance à Penchard
Marie-Luce Penchard a du pain sur la planche pour organiser la mise en place des nouvelles collectivités territoriales de la Martinique et de la Guyane.
Le président a, par ailleurs, affirmé ce jour à la presse qu’il avait « autre chose à faire que de polémiquer » au sujet de l’affaire qui suscite une controverse autour de sa ministre de l’Outre-mer. Marie-Luce Penchard avait déclaré dimanche n’avoir envie de servir qu’une seule population, celle de la Guadeloupe et suite à cela, le Parti socialiste avait demandé sa démission.