Les Réunionnais sont désormais fixés sur ce à quoi va ressembler le premier jour de l’année. Comme un mauvais film débuté en 2020 et qui s’est prolongé en 2021, la nouvelle année s’accompagnera de mesures restrictives supplémentaires pour éviter l’engorgement des services de réanimation.
"Les chiffres changent de jour en jour", lance la directrice de l’ARS. Sans verser dans le catastrophisme, elle retrace la montée en puissance de l’épidémie depuis le dernier point de début décembre. Ce jour-là, dans les locaux de l’ARS, notre île constatait en moyenne 460 cas recensés par jour, soit un taux d'incidence de 380 cas pour 100.000 habitants. Le 10 décembre, la pression hospitalière était aussi en hausse avec 48 malades hospitalisés dont 21 personnes en réanimation.
Trois semaines plus tard, ces chiffres paraissent déjà dérisoires. Seulement quatre jours après les chiffres de la semaine dernière, l’ARS comptabilisait 700 nouveaux cas par jour. Dans les faits, un tiers d’entre eux présente les symptômes de la maladie et ce sont donc des personnes susceptibles d’être hospitalisées. "Sur 260 personnes malades par jour, on a de fait 9 personnes hospitalisées par jour, dont 4 en réanimation. Ça c’était les chiffres de la semaine dernière, pourtant, les chiffres changent de jour en jour", ajuste Martine Ladoucette.
Les 2000 cas par jour, bientôt une réalité
Les séries de criblage de la souche du virus laissent apparaître désormais qu’un quart des tests sont des Omicron. Ce qui laisse dire à Martine Laédoucette que nous sommes dans la vague Omicron.
"Nous ne sommes plus uniquement sur la force de la vague Delta, nous entrons bel et bien dans la vague Omicron. Je suis en mesure de dire que la barre des 2000 cas par jour sera atteinte et même dépassée. Deux ans après le débit de l’épidémie, nous sommes dans une situation inédite mais qui ne doit amener ni panique ni insouciance", ajuste-t-elle son propos.
Ces indicateurs permettent à Martine Ladoucette de rappeler l’importance de la vaccination. Même si ce nouveau variant "n'est pas plus dangereux, il est dangereux pour le collectif car plus il y aura de malades, plus il y aura d’hospitalisés".
Et voilà le spectre du nombre de lits de réanimation qui réapparaît comme au plus fort des questionnements en 2020, lorsque le virus était encore largement méconnu. "Les bonnes conditions d’hospitalisation ne sont pas sans limite. Il nous faut des lits et des personnels formés", rappelle-t-elle l’implacable équation.
35 personnes hospitalisées pour Covid étaient prises en charge en réa en moyenne, par jour, ces 4 derniers jours. "C’est encore trop", souffle Martine Ladoucette qui remercie au passage le professionnalisme du personnel soignant.
107 lits de réa au maximum, sans renfort extérieur
Les capacités en réanimation ne sont pas extensibles à l’infini. En tout, l’île pourrait monter jusqu’à 107 lits. Mais ce renforcement de capacité ne serait pas sans incidence sur l’ensemble des interventions programmées pour les maladies autres que le Covid et qui nécessitent un passage en réanimation. Cette montée en régime signerait la fermeture de 13 salles de blocs sur l’ensemble des établissements hospitaliers de l’île puisqu’il faudrait réorienter des médecins anesthésistes et des infirmiers spécialisés vers la réanimation.
Une lueur d'espoir perdure avant d'arriver à atteindre ces limites : celle de la responsabilisation de chacun.
"Je peux dire aussi que les soignants comptent sur le sens des responsabilités des Réunionnais. Face à la situation inédite du risque de contamination et donc d’hospitalisation, nous avons besoin des uns des autres. les Réunionnais ont monté qu’ils savaient faire preuve de compréhension et de civisme. Je ne doute pas qu’ils seront à nouveau au rendez-vous", espère la directrice de l'Agence régionale de santé.
"Les chiffres changent de jour en jour", lance la directrice de l’ARS. Sans verser dans le catastrophisme, elle retrace la montée en puissance de l’épidémie depuis le dernier point de début décembre. Ce jour-là, dans les locaux de l’ARS, notre île constatait en moyenne 460 cas recensés par jour, soit un taux d'incidence de 380 cas pour 100.000 habitants. Le 10 décembre, la pression hospitalière était aussi en hausse avec 48 malades hospitalisés dont 21 personnes en réanimation.
Trois semaines plus tard, ces chiffres paraissent déjà dérisoires. Seulement quatre jours après les chiffres de la semaine dernière, l’ARS comptabilisait 700 nouveaux cas par jour. Dans les faits, un tiers d’entre eux présente les symptômes de la maladie et ce sont donc des personnes susceptibles d’être hospitalisées. "Sur 260 personnes malades par jour, on a de fait 9 personnes hospitalisées par jour, dont 4 en réanimation. Ça c’était les chiffres de la semaine dernière, pourtant, les chiffres changent de jour en jour", ajuste Martine Ladoucette.
Les 2000 cas par jour, bientôt une réalité
Les séries de criblage de la souche du virus laissent apparaître désormais qu’un quart des tests sont des Omicron. Ce qui laisse dire à Martine Laédoucette que nous sommes dans la vague Omicron.
"Nous ne sommes plus uniquement sur la force de la vague Delta, nous entrons bel et bien dans la vague Omicron. Je suis en mesure de dire que la barre des 2000 cas par jour sera atteinte et même dépassée. Deux ans après le débit de l’épidémie, nous sommes dans une situation inédite mais qui ne doit amener ni panique ni insouciance", ajuste-t-elle son propos.
Ces indicateurs permettent à Martine Ladoucette de rappeler l’importance de la vaccination. Même si ce nouveau variant "n'est pas plus dangereux, il est dangereux pour le collectif car plus il y aura de malades, plus il y aura d’hospitalisés".
Et voilà le spectre du nombre de lits de réanimation qui réapparaît comme au plus fort des questionnements en 2020, lorsque le virus était encore largement méconnu. "Les bonnes conditions d’hospitalisation ne sont pas sans limite. Il nous faut des lits et des personnels formés", rappelle-t-elle l’implacable équation.
35 personnes hospitalisées pour Covid étaient prises en charge en réa en moyenne, par jour, ces 4 derniers jours. "C’est encore trop", souffle Martine Ladoucette qui remercie au passage le professionnalisme du personnel soignant.
107 lits de réa au maximum, sans renfort extérieur
Les capacités en réanimation ne sont pas extensibles à l’infini. En tout, l’île pourrait monter jusqu’à 107 lits. Mais ce renforcement de capacité ne serait pas sans incidence sur l’ensemble des interventions programmées pour les maladies autres que le Covid et qui nécessitent un passage en réanimation. Cette montée en régime signerait la fermeture de 13 salles de blocs sur l’ensemble des établissements hospitaliers de l’île puisqu’il faudrait réorienter des médecins anesthésistes et des infirmiers spécialisés vers la réanimation.
Une lueur d'espoir perdure avant d'arriver à atteindre ces limites : celle de la responsabilisation de chacun.
"Je peux dire aussi que les soignants comptent sur le sens des responsabilités des Réunionnais. Face à la situation inédite du risque de contamination et donc d’hospitalisation, nous avons besoin des uns des autres. les Réunionnais ont monté qu’ils savaient faire preuve de compréhension et de civisme. Je ne doute pas qu’ils seront à nouveau au rendez-vous", espère la directrice de l'Agence régionale de santé.